Naturopathe - Iridologue - Nutrithérapie
Les aliments à éviter ou privilégier en cas de goutte
L'alimentation, une aide au traitement naturel de la goutte
La goutte, une pathologie plus masculine que féminine, reste fréquente dans les pays industrialisés, l'alimentation étant l'un des facteurs dans l'apparition de ce trouble.
Considérée également comme un type d'arthrite, la crise de goutte reste synonyme de douleurs articulaires, couplées à des rougeurs, un réchauffement ainsi qu'un gonflement de la région touchée. A cela une explication, celle de l'accumulation de cristaux d'acide urique dans l'articulation touchée, entraînant de ce fait une inflammation. En dehors des traitements médicamenteux existants, l'alimentation par l'éviction de certains produits et la consommation d'éléments anti-inflammatoires naturels peuvent aider à surmonter ces épisodes souvent des plus douloureux et invalidants.
Les aliments à éviter en cas de goutte
- Certains aliments peuvent être à l'origine d'un déclenchement d'une crise de goutte, de par la production d'une quantité excessive d'acide urique qu'ils engendrent, inondant ainsi l'organisme. La consommation d'abats, à forte teneur protéinique et riches en purine, peuvent être à l'origine de crises de goutte. Il semble donc plus que judicieux d'éviter le ris de veau, le foie ainsi que les rognons. La consommation de bœuf, d'agneau, de porc ainsi que de fruits de mer et de sardines peut entrainer, elle aussi, une augmentation de la production de cristaux.
- Certaines boissons entraînent l'élimination d'une quantité supplémentaire d'eau par l'organisme, provoquant ainsi une crise chez certaines personnes. En premier lieu l'alcool mais également d'autres breuvages moins suspectés comme le thé, le café ainsi que les boissons gazeuses, sucrés riches en fructose.
Les aliments à privilégier en cas de goutte
Une alimentation basique pour soulager
- Les pathologies inflammatoires et notamment l'arthrite dite microcristalline, sont très souvent majorées de par la présence d'acide en quantité trop importante au niveau de l'organisme : le cartilage, les os et les articulations en sont les premiers à en faire les frais, en perdant de leur structure et de leur stabilité.
- La goutte se caractérise, entre autre, par un déséquilibre acido-basique, à l'origine du cortège de médiateurs pro-inflammatoires sécrétés par l'organisme en réaction.Même si l'organisme est capable de rétablir un équilibre acido-basique, de par les réserves en ions calcium et sodium qu'il possède, l'alimentation du 20ème siècle est toutefois par nature trop acide : trop de quantités de viande, de produits industriels et de laitages consommés chaque jour.
- L'une des solutions consisterait tout d'abord à apporter un maximum d'aliments basiques pour compenser cet hyper-acidité : les légumes (sauf ceux riches en acide oxalique, comme les épinards, les blettes, l'oseille), les pommes de terre, les oléagineux ( amandes, noisettes riches en calcium), la châtaigne et la banane sont basiques par nature.
Des omégas 3 pour soulager
- Les acides gras de type omégas 3, dans leur version ALA (acide α -linolénique) agissent favorablement sur le processus inflammatoire, en produisant un certain type de prostaglandines ( PEG3). Le pourpier, la mâche, sans oublier les huiles végétales de 1ère pression à froid comme celles de colza, de cameline ou de lin détiennent le record en matière de teneur en ce précieux oméga 3, que l'organisme est incapable de fabriquer . Une fois n'est pas coutume, mieux vaut éviter les petits poissons gras (maquereau, hareng, sardine, anguille , anchois) richement pourvus en 2 autres types d'omégas 3 (EPA-acide eicosapentaénoïque et DHA -acide docosahexaénoïque) mais trop générateurs de purines, une fois dégradés et consommés par l'organisme.
- Une autre piste consiste en parallèle, à diminuer la consommation des aliments riches en omégas-6 qui vont, quant eux, générer de l'inflammation via leur activation de certaines leucotriènes et prostaglandines ( PEG1 et 2) : l'huile de tournesol, l'huile de pépins de raisins, les animaux nourris avec des farines riches en acides gras (boeuf, poulet, œuf, poules élevés en batterie), les plats préparés avec des huiles ou margarines hydrogénées entre autres représentent des grands pourvoyeurs de ce type d'acides gras les plus souvent délétères pour l'organisme humain. Même si produire de l'inflammation reste un moyen physiologique et nécessaire, la diète dite occidentale présente un rapport trop élevé entre apports oméga-6 et oméga-3, responsables de la production de molécules pro-inflammatoires. A ce jour, ce rapport est estimé à 10 (omégas 3) pour 30 (omégas 6) alors qu'il devrait être idéalement de 1 à 4, si l'on en croit l'avis des experts.
Des molécules anti-inflammatoires dans l'assiette
- Calmer l'inflammation demeure possible en ciblant les aliments à mettre dans son assiette, à commencer par la grande famille des crucifères de par leur teneur en acides aminés soufrés qu'ils nous offrent. Le chou-fleur, le chou rouge et blanc, le chou de Bruxelles, le chou frisé, le brocoli, le chou-rave, le chou romanesco sont des légumes anti-inflammatoires, par nature, en plus d'être antioxydants, de par leur teneur en sulforaphane, un élément puissant capable d'induire des enzymes détoxifiantes qui s'opposent à la formation du radical superoxyde.
- Coté aromates, l'ail demeure un alicament incoutournable, en plus de ses effets sur la réduction de l'artériosclérose et de sa normalisation sur la balance lipoprotéinique et de la pression sanguine : l'ail présente des vertus anti-inflammatoires et anti-oxydantes de par sa teneur en allicine, disulfures de diallyle, alliine et alliinase.
- Pensez également à mettre dans vos assiettes des légumes racines tout aussi puissants pour calmer le processus inflammatoire comme le radis noir, le navet, le rutabaga ou le raifort, aux vertus dépuratives hépatiques : l'odeur fortement marquée qui s'en dégage est due la présence de ces bénéfiques acides aminés soufrés.
- Bon nombre de végétaux et de produits dérivés contiennent des polyphénols, des molécules aux vertus à la fois anti-oxydantes et anti inflammatoires de par les pigment qu'ils renferment. Parmi ceux-ci, les flavonoïdes solubles représentent un véritable arsenal thérapeutique, de par leur action sur la diminution de la douleur, entre autre.
- Le lycopène, une molécule contenue dans la tomate, fait figure de bon premier, à condition toutefois de la consommer cuite sous forme de sauce, jus ou concentré, ses teneurs en antioxydants étant alors des plus élevés, associé de surcroit à une petite source d'acides gras pour en augmenter sa disponibilité. Côté fruit, la goyave, le pamplemousse rose et la papaye en sont richement pourvus.
- La quercétine * fait partie d'un autre type de flavonoïdes, parmi les 4000 et quelques existants, les câpres et la livèche en étant les plus grandes sources. L'oignon rouge en renferme 20 mg pour 100 g, l'ail ( encore lui) ainsi que la pomme (4 mg/100 g), bien que surtout concentrée dans sa peau : privilégiez les fruits d'origine biologique sous peine de faire le plein en parallèle des nombreux traitements chimiques qu'elle subit.
- Le raisin, les petits baies rouges et noires (bleuet, canneberge, groseille, cassis, myrtilles) sont pourvoyeuses d'anthocyanes, un autre type de molécules toutes aussi bénéfiques, également présentes dans les cerises, les agrumes ainsi que l'aubergine, l'asperge et l'oignon rouge.
- Le resvératrol va diminuer la production du Tnf alpha (tumor necrosis factor), une cytokine impliquée dans la réponse inflammatoire. Le resvératrol est présent dans certains vins rouges (Pinot noir, Merlot, Grenache, Mourvèdre), mais aussi dans le raisin, la mûre, les fèves de cacao, le jus de canneberge et la grenade.
Une bonne élimination des toxines
- Chaque jour, notre organisme fabrique un certain nombre de toxines, de substances inflammatoires qu'il convient d'éliminer sous peine de les voir s'accumuler, notamment au niveau des articulations. Des tisanes, aux vertus anti-inflammatoires de surcroît, en plus d'une eau de source peu minéralisée (1 litre par jour) à base notamment de reine des prés, de saule ou de cassis (feuilles) vont permettre l'élimination des résidus et des toxiques, via le foie et les reins. Des plantes qui de tout temps ont été utilisées, bien avant l'avènement de l'industrie pharmaceutique et qui restent des traitements efficaces de nos jours dans nombre de pays.
- Consommer 5 fruits et légumes de saison constitue une bonne base d'alimentation, afin de diminuer les douleurs, de corriger le terrain inflammatoire liés à cette pathologie en croissance, à condition toutefois d'associer le plus possible les différentes couleurs que Dame Nature nous offre à travers ce fabuleux panel de végétaux et précaution non des moindres, à privilégier ceux issus de l'agriculture raisonnée ou d'origine biologique.
* Teixeira S. Bioflavonoids: proanthocyanidins and quercetin and their potential roles in treating musculoskeletal conditions.