Naturopathe - Iridologue - Nutrithérapie
Les aliments à éviter ou privilégier en cas de syndrome métabolique
L'alimentation, une aide au traitement naturel du syndrome métabolique
Le syndrome métabolique est avant tout un ensemble de signes physiologiques, qui, si rien n'est fait, peut accroitre le risque de diabète de type 2, les maladies cardiaques ainsi que les accidents vasculaires cérébraux : augmentation des triglycérides, HDL (high density lipoprotein), HTA (hypertension artérielle) et glycémie en sont les principaux marqueurs. Le tissu adipeux est un organe complexe qui centralise de nombreuses fonctions métaboliques.
L'obésité notamment va induire de nombreux dysfonctionnements cellulaires au niveau du tissu adipeux, siège de la régulation de la balance énergétique de l'organisme. En dehors d'une prise en charge par un médecin spécialisé et d'un traitement naturel du syndrome métabolique dit syndrome de la bedaine, une alimentation basée sur des nutriments spécifiques a démontré des impacts bénéfiques sur certains de ces signes.
Les aliments à éviter en cas de syndrome métabolique
Une réforme de ses habitudes alimentaires à entreprendre
- Dites « non » aux sucres rapides qui en plus de contribuer à faire augmenter le poids, sont responsables d'une augmentation de la sécrétion d'insuline, et du risque de développer un diabète. Chez presque tous les individus atteints du syndrome métabolique, on note un début de résistance à l'insuline ou insulino-résistance. Evitez tant que faire se peut le sucre, les bonbons, la confiture, le miel, la pâtisserie, la crème glacée, le sorbet, le fruit confit, la pâte de fruit, la crème de marrons, la compote en boite, les laitages sucrés, les sodas, les sirops, les jus de fruits mais aussi les plats préparés industriellement ainsi que les biscuits apéritifs. Attention à certains produits « sans sucre » qui contiennent parfois autant de sucre que d'autres produits : confiture sans sucre, chocolat, coca « light ».
- Les graisses animales dites « saturées » comme la crème fraiche épaisse, le saindoux, les charcuteries, la viande grasse, les fromages dans leur ensemble font le lit de toutes les maladies cardio-vasculaires mais aussi dégénératives. Les lipides, s'ils sont consommés en trop grande quantité seront transformés en glucides et stockés par l'organisme. Evitez toutes les cuissons sous forme de fritures qui ont pour résultat de « caraméliser » les protéines (glycation des sucres).
L'ingestion d'alcool sera à modérer : évitez les cocktails souvent très riches en sucre ainsi que les alcools forts ( whisky, vodka). Vous pouvez déguster un verre de vin par jour mais privilégiez plutôt le vin rouge qui ne contient que 2 à 3 grammes de sucre par litre, contre 20 grammes pour le vin blanc. Il est fortement déconseillé également de prendre un verre d'alcool si vous avez le ventre vide : le taux de sucre sanguin risque de monter fortement. Méfiez-vous des boissons sans alcool : une bière sans alcool contient plus de sucre qu'une bière normale et est très riche en glucides. - L'exposition à la fumée de cigarettes, qu'elle soit active comme passive, augmente de façon dose-dépendante le risque de développer un syndrome métabolique chez les adolescents notamment, et donc par la suite celui de devenir diabétiques et cardiaques. Le tabac est, de plus, l'un des principaux facteurs de risque des maladies cardio-vasculaires et de certains cancers : diminuez votre consommation en vous faisant aider par un professionnel, sans hésiter à avoir recours à certaines techniques salvatrices ( Emdr, hypnose, acupuncture, auriculothérapie).
Les aliments à privilégier en cas de syndrome métabolique
Des substances pour lutter contre l'oxydation et les substances inflammatoires
- Le terrain chez les personnes présentant un syndrome métabolique est pro-inflammatoire, de par l'émission notamment de signaux inflammatoires comme Nf kappa-b (nuclear factor kappa B), une protéine de facteur de transcription impliquée dans la réponse immunitaire et de stress cellulaire : à la longue, ils peuvent désactiver la capacité de l'insuline à réagir.
- Préférez les viandes maigres et mangez au moins 2 à 3 fois par semaine des petits poissons dits gras : les fameux omégas 3 qu'ils contiennent vont aider à calmer cette inflammation chronique e augmentant la lipolyse et en diminuant le stockage des sucres sous forme de graisses. Faites vous plaisir en consommant régulièrement du maquereau, du hareng, des sardines, riches en EPA (acide eicosapentaénoïque) et DHA (acide docosahexaénoïque)
- Apportez régulièrement dans votre assiette des crucifères et des tomates cuites : les antioxydants qu'ils contiennent vont aider à diminuer la production de Nf kappa B.
- La génistéine a une action modulatrice sur la GS-3, une protéine kinase impliquée entre autre dans le diabète mais aussi dans l'inflammation : ce puissant polyphénol est contenu notamment dans le soja mais aussi dans les fèves, le houblon et le kudzu (fécule).
- Le resvératrol va diminuer la production du Tnf alpha (tumor necrosis factor), une cytokine impliquée dans la réponse inflammatoire. Le resvératrol est présent dans certains vins rouges (Pinot noir, Merlot, Grenache, Mourvèdre), mais aussi dans le raisin, la mûre, les fèves de cacao , le jus de canneberge, la grenade.
- Le bêta-carotène* (ou provitamine A) est une substance antioxydante, qui en complément d'autres antioxydants, peut permettre de réparer les altérations causées aux protéines, à l'ADN et aux lipides. Il se trouve dans de nombreux légumes à feuilles vertes comme les épinards, les endives par exemple. Mais tous les fruits ou légumes de couleur orangée sont ceux qui en contiennent le plus : mangue, papaye, carotte, poivron, patate douce.
Un oligo-élément incontournable : le chrome
Il est essentiel au métabolisme des glucides dans l'organisme, en ce sens qu'il facilite, entre autre, l'action de l'insuline, tout en intervenant dans le métabolisme des lipides, dont il corrige les anomalies. Ses principales sources sont : les fruits de mer, la pomme de terre, le brocoli, les haricots verts, les céréales complètes, les oléagineux (noix, amandes), viande et levure de bière.
Faites du thé vert votre boisson préférée
Un composé du thé, l'épigallocatéchine-3-gallate (EGCG), un antioxydant, permettrait, en association avec de l'amidon, de limiter de façon efficace l'augmentation du taux de sucre dans le sang. Il réduirait l'activité de l'alpha-amylase, une enzyme produite par la bouche et le pancréas, qui décompose l'amidon en sucres rapides, ces deniers étant à l'origine des pics de glycémie.
Des anthocyanes au menu, pourquoi pas ?
Les anthocyanes ** sont des flavonoïdes surtout présents dans les fruits et les légumes à peau sombre comme la myrtille, la cranberry, le raisin, le cassis, la mûre, la fraise. Consommer régulièrement notamment des myrtilles même sous forme lyophilisées aurait permis de réduire la tension artérielle, le LDL ( mauvais cholestérol) chez des patients obèses et présentant un syndrome métabolique**.
L'un des principaux pigments de la pelure d'aubergine, la nasunine**, a démontré in vitro une capacité de protection contre le stress oxydatif (effet antioxydant).Les proanthocyanidines apportent une protection cardiaque (French Paradox), une protection mentale ainsi qu'un renforcement aux niveaux des vaisseaux sanguins.
Ces substances étant le plus souvent présentes dans la peau, mieux vaut ne pas éplucher les végétaux et, par conséquent, favoriser les légumes issus de cultures biologiques ou raisonnées.
Adoptez une bonne méthode de cuisson
Vous pouvez cuisiner sans graisse si vous adoptez les techniques suivantes: vapeur, four, bain marie, en papillote. Vous aimez la pomme de terre : préparez-la en purée plutôt qu'en frites. Votre œuf sera plus « sain » s'il est mollé ou à la coque. Et le sempiternel poulet grillé pourra être remplacé par un poulet aux oignons mijoté au curcuma, au fenugrec ou à la cannelle, de puissants anti-oxydants faciles à accommoder en cuisine et aux vertus hypoglycémiantes (quercétine).
Prenez le temps de manger et de décompresser
Vos aliments seront mieux assimilés si vous les prenez à heures régulières, dans une ambiance sereine, sans oublier de bien mastiquer.
Le stress peut engendrer une augmentation de la production de l'insuline, de par la libération de catécholamines : pensez à vous accorder un moment détente, une fois par jour. Quelques minutes peuvent suffire : le tout est de se les autoriser.
* Effets du lycopène et du ß-carotène sur la physiologie du tissu adipeux : un impact globalement positif sur les désordres physiopathologiques associés à l'obésité ? Erwan Gouranton http://www.theses.fr/067331149
** Basu A, Du M, Leyva MJ, et al. Blueberries Decrease Cardiovascular Risk Factors in Obese Men and Women with Metabolic Syndrome