Naturopathe - Iridologue - Nutrithérapie
Les aliments à éviter ou privilégier en cas d'hyperplasie de la prostate
L'alimentation, une aide au traitement naturel de l'hypertrophie bénigne de la prostate
Parmi les pathologies liées à la prostate, l'hypertrophie bénigne de la prostate (ou adénome) est la plus répandue, passé 50 ans : l'hypertrophie de la prostate se présente comme un « effet secondaire » de l'andropause.
L'augmentation du volume de la prostate est caractérisée par un jet d'urine faible, des mictions fréquentes (de jour et de nuit), des écoulements et une évacuation incomplète de l'urine pouvant culminer en une obstruction de la vessie. Lorsque cette hypertrophie bénigne devient gênante, un traitement naturel de hypertrophie bénigne de la prostate, médicamenteux ou chirurgical sont souvent proposés, tout à fait compatibles avec une correction alimentaire qui peut grandement aider les hommes atteints de troubles de la prostate.
Les aliments à éviter en cas d'hyperplasie de la prostate
Des aliments irritants à éviter
- Les aliments épicés, l'alcool, la caféine et les substances comme le glutamate peuvent irrités les voies urinaires. Les hommes qui souffrent d'une hypertrophie de la prostate devraient boire beaucoup d'eau afin de bien nettoyer la vessie : 1 litre ½ d'eaux minérales ou de source par jour ainsi que de thé sont de bonnes habitudes à prendre. Evitez le plus possible l'eau du robinet souvent trop chlorée, qui a pour conséquence d'irriter la muqueuse vésicale, l'urètre et la prostate qui l'entoure. Il est de plus vivement recommandé de boire tout au long de la journée sans attendre le signal de la soif : un bon réflexe afin de limiter les risques de rétention urinaire, d'infections, de calculs, des facteurs aggravant une hypertrophie de la prostate
- La consommation de sel doit être réduite car elle augmente le risque d'hypertension artérielle, un facteur de risque qui accroît les troubles prostatiques. Le sel peut être remplacé par l'utilisation d'herbes fraîches par exemple.
Les aliments à privilégier en cas d'hyperplasie de la prostate
Un taux de testostérone à équilibrer
- La prostate est sous l'influence de la testostérone « liée »la dihydrotestostérone, une hormone androgène qui participe notamment à la tonicité musculaire, au dynamisme, à la combativité et qui est avant tout l'hormone du désir. La « bonne » testostérone est la testostérone « libre », celle de la jeunesse, et non pas la testostérone liée (la dihydrotestostérone) qui fait gonfler entre autre la prostate.
- Certaines plantes peuvent contribuer à empêcher la testostérone libre de se transformer en testostérone liée. Le Saw palmetto, appelé également Serenoa repens ou palmier nain, empêche la conversion de la testostérone libre en dihydrotestostérone, ainsi que sa liaison sur les récepteurs de la prostate, avec une activité anti-œstrogènique, le taux d'oestrogènes augmentant chez l'homme avec pour conséquence l'aggravation des problèmes de prostate. Ces plantes sont riches en principes actifs qui bloquent l'action d'une enzyme , la 5 alpha réductase, impliquée dans l'augmentation du volume des tissus de la prostate. De cette façon, l'évacuation urinaire se fait beaucoup plus facilement et la vessie peut être vidée plus complètement. On observe alors une diminution des envies fréquentes d'uriner le jour et surtout la nuit, de même qu'une réduction de l'inconfort et de la sensation de pesanteur dans la région du bas-ventre.
- Le pollen de seigle se révèle également efficace dans la réduction de la formation de la dihydrotestostérone, en entravant l'activité de l'enzyme 5-alpha réductase.
- Excès d'œstrogènes endogènes et genèse de l'hypertrophie bénigne de la prostate étant corrélés, les phyto-oestrogènes contenus dans certaines plantes peuvent permettre de réguler cette production excédentaire : certains œstrogènes végétaux sont capables d'imiter le comportement des véritables œstrogènes de l'organisme. La source la plus connue de phyto-œstrogènes est le soja : le bêta-sitostérol, un des principaux phytostérols du soja, allège les ennuis urinaires en augmentant le flux urinaire et surtout en diminuant l'urine résiduelle dans la vessie. Le trèfle, la luzerne et le houblon sont également riches en phyto-œstrogènes. Attention toutefois à ne pas trop consommer de bière (houblon), qui reste avant tout un alcool, et qui pourrait augmenter la production d'oestrogènes au profit de la testostérone si elle est consommée en trop grandes quantités. Le tofu, le miso, le tempeh, la farine de soja, la lécithine de soja, la sauge, la maca, la coriandre, l'angélique, le ginseng, le kudzu, l'actée à grappes, les pois chiche et les lentilles sont d'autres sources très intéressantes de phyto-oestrogènes à privilégier.
- Les crucifères et plus spécialement les choux et les brocolis contiennent notamment de l'indole -3-carbinol, qui favorise l'évacuation des excès d'œstrogènes. De plus, ils contiennent des isothiocyanates dont le sulforaphane, et l'ibérine qui semblent agir sur l'expression des gênes, par modification chimique de ligands et pourraient ainsi prévenir du cancer de la prostate***
- Un épice peut être autorisé de par son action inhibitrice sur la production excessive des œstrogènes : il s'agit du cumin.
Des graines dans votre assiette, pourquoi pas ?
- Les graines de citrouilles, riches en protéines, en acides gras polyinsaturés, en minéraux et en vitamines du groupe B et E, sont efficaces pour réduire la fréquence des mictions, les mictions pendant la nuit, ainsi que le besoin fréquent d'uriner. Les graines de sésame, graines de lin, soya, les amandes et les noix du Brésil ainsi que les arachides ont un effet tout aussi bénéfique.
- La consommation de graines de courges est également recommandée. Leur usage médical vient d'être approuvé par la commission Européenne ainsi que l'OMS (organisation mondiale de la santé) pour soulager les symptômes de la vessie irritable ainsi que les troubles mictionnels associés à l'hypertrophie : leurs vertus seraient liées à la présence de leurs acides gras mono et polyinsaturés.
Des acides gras triés sur le volet
- Le corps a besoin de synthétiser le maximum de substances anti-inflammatoires et stimulantes de l'immunité pour la prostate : il est temps de faire le plein d'omégas 3, au rôle anti-inflammatoire majeur mais également bénéfiques de par le contrôle qu'ils exercent sur la production de testostérone. Des huiles de table de première à pression à froid donc à base de colza, de cameline ou de lin sont à privilégier. L'huile de lin contient de plus des lignanes qui donnent naissance à des phytoœstrogènes : ce serait dommage de s'en priver.
- Les poissons gras (sardines, maquereaux, saumon, harengs...), 2 à 3 fois par semaine, ainsi que du pourpier et de la mâche sont d'autres apports d'omégas 3 faciles à consommer au quotidien.
- En parallèle, la consommation d'acides gras saturés, ainsi que les acides « trans » tout comme les omégas 6 doit être diminuée, de par l'agression qu'elles entrainent sur le tissu prostatique. Moins de charcuteries, de viandes grasses, de crème fraîche, de produits laitiers et ses dérivés ainsi que toutes les préparations industrielles. Les huiles de maïs, de noix, de pépin de raisin mais aussi de tournesol sont riches en omégas 6 : il convient de les remplacer par de l'huile d'olive (omégas 9) pour la cuisson et ou par les huiles végétales riches en omégas 3 pour la préparation des vinaigrettes ou tout simplement par un bouchon sur le plat principal, juste au moment de servir pour éviter leur rancissement.
Des antioxydants bienfaiteurs pour la prostate
- Le vin rouge est riche en resvératrol, un polyphénol très présent dans les vins au goût râpeux. Cette substance est anti oxydante, anti inflammatoire et aurait un effet oestrogénique, en inhibant la testostérone, l'hormone mâle qui a une action prolifératrice sur la prostate : 4 verres de vin rouge par semaine pourrait ralentir l'évolution de la maladie.
- Le lycopène* est un pigment naturel extrait du beta-carotène de la tomate. Son action anti-oxydante permet de réduire sensiblement la formation des radicaux libres, notamment responsables des hypertrophies de la prostate. L'assimilation du lycopène est meilleure si la tomate est cuite : mieux vaut donc la consommer en sauce tomate, en coulis ou en purée. Par contre, l'usage de la cigarette diminue la présence plasmatique de lycopène : diminuer sa consommation de tabac** voir le supprimer totalement peut être une autre piste à ne pas négliger.
- Le pamplemousse rosé, la pastèque, les abricots secs, la papaye et la goyave sont également riches en ce précieux antioxydant. La grenade***,riche en lycopène et surtout son jus aurait de plus pour effet de diminuer la survenue du cancer du prostate , à condition d'en consommer 250 ml de jus par jour.
Des oligo-éléments bons pour la prostate
- Les plus fortes concentrations de zinc chez l'homme se trouvent dans la prostate : lors notamment de l'éjaculation, l'organisme perd de fortes quantités de zinc et cet important oligo-élément doit être constamment remplacé. De plus, l'une des causes de l'inflammation de la prostate est la carence en zinc, une diminution de sa concentration dans le liquide prostatique favorisant la prolifération microbienne, à l'origine parfois de l'inflammation de la prostate. Cet oligo-élément est capable de plus à aider à l'excrétion de testostérone et de dihydrotestostérone, en inhibant l'activité de l'enzyme 5 alpha-réductase, encore elle, ainsi que la sécrétion de prolactine qui réduit également la production de dihydrotestostérone. Les noix, les huîtres, le germe de blé, les oignons, la mélasse, les lentilles, les graines de tournesol et de citrouille en sont d'excellentes sources.
- Le sélénium est un autre puissant anti oxydant, qui à raison de 200 microgrammes par jour, pourrait diminuer de 63% l'incidence du cancer de la prostate. La noix du Brésil contient beaucoup de sélénium, tout comme l'ail et le brocoli ainsi que les oignons rouges, riches également en isothiocyanates.
Un poids judicieux à adopter
Certains facteurs de risque peuvent également influencer négativement sur l'évolution d'une pathologie prostatique comme les troubles lipidiques, le surpoids et l'obésité : le volume de la prostate d'un obèse est ⅓ plus élevé que celui d'un homme ayant un poids normal.
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* Silke Schwarz, Ute C. Obermüller-Jevic, Eva Hellmis, Winfried Koch, Günther Jacobi, and Hans-Konrad Biesalski. Lycopene Inhibits Disease Progression in Patients with Benign Prostate Hyperplasia, J. Nutr. 2008 138: 49-53.
** Re R, Mishra GD, Thanz CW, Bates CJ. Tomato consumption and plasma lycopene concentration in people aged 65 y and over in British national survey Eur J Clin Nutr 2003 Dec
*** Klan, 2007
**** Traka M et al. Broccoli consumption interacts with GSTM1 to perturb oncogenic sigalling pathways in the prostate.PloS ONE 2008;3(7):e2568