Naturopathe - Iridologue - Nutrithérapie
Les aliments à éviter ou privilégier en cas de reflux gastrique
L'alimentation, une aide au traitement naturel du reflux gastrique
Le reflux gastro-oesophagien (RGO), en complément du traitement naturel du reflux gastrique, l'alimentation a également sa part de responsabilité en tant que facteur déclenchant, tout en pouvant aider à en diminuer certains des symptômes, invalidants au quotidien
Les aliments à éviter en cas de reflux gastrique
Des habitudes alimentaires à revoir
- Certains aliments pourraient être les responsables d'un phénomène d'irritation,augmentant de ce fait les symptômes liés au reflux gastro-oesophagien. La muqueuse de l'œsophage est notamment agressée par l'afflux répété des sucs gastriques due à la consommation de tabac, des excitants en général dont surtout l'alcool. Le café*, même s'il est souvent considéré comme excitant notoire, aurait un effet relaxant et antioxydant qui l'emporterait sur les risques liés à l'acidité : le tout est de rester raisonnable au niveau de sa consommation ( pas plus de 2 tasses par jour).
- Une alimentation excessive, trop liquide trop sucrée, épicée ou acide peut exacerber les phénomènes inflammatoires. La réduction des portions et une fragmentation des repas peut aider à en diminuer les symptômes.
- Evitez le plus possible également tout aliment qui provoque des gaz, comme les boissons gazeuses, trop riches en phosphore, mais aussi les gommes à mâcher ou l'eau au bicarbonate de soude.
- Il est essentiel d'apporter une quantité hydrique suffisante à l'organisme, en buvant ½ h avant ou après les repas, mais jamais pendant les repas : une habitude à prendre qui peut notablement limiter l'importance du reflux.
Les aliments à privilégier en cas de reflux gastrique
Une alimentation plus riche en fibres
La constipation et les ballonnements sont souvent associés, avec pour conséquence majeure d'augmenter la pression dans l'abdomen : la consommation de 30g de fibres alimentaires par jour, associée à un apport hydrique suffisant peut aider à réguler le transit. Faites la part belle aux produits complets ( si votre intestin vous le permet) comme le riz brun, le pain complet ainsi qu'une portion conséquente de légumes et de fruits à chacun de vos repas.
La chasse aux mauvais acides gras
Certaines matières grasses, dites saturées, sont longues à digérer et peuvent nuire à la tension du sphincter oesophagien inférieur (SOI), de par leur stagnation prolongée au niveau de l'estomac. Optez plutôt pour des « bonnes » protéines faibles en « mauvais » acides gras, qui vont stimuler la sécrétion d'une hormone, la gastrine : la tension du sphincter en est ainsi améliorée. La consommation de petits poissons gras, en plus d'être une source de protéines intéressante, sont riches en oméga 3 (EPA/DHA), des actifs qui permettre de réguler les épisodes inflammatoires, de par leur action sur la diminution de certaines prostaglandines.
La mélatonine au secours du reflux gastro-œsophagien
La mélatonine**, associée à un apport de vitamines B6, B9 et B12, L-tryptophane, méthionine et bétaïne, pourrait être bénéfique de par son action inhibitrice sur la sécrétion acide de l'estomac, mais également sur la synthèse de monoxyde d'azote (NO ): ce dernier joue un rôle important dans la relaxation transitoire du sphincter oesophagien, souvent à l'origine d'un reflux chez de nombreux patients.
Des boissons aux vertus apaisantes
Boire de l'eau est un réflexe important mais pas seulement : certaines tisanes à base de mauve, de mélisse ou de plantain peuvent contribuer à soulager les irritations de la muqueuse intestinale, grâce à la présence de leur pectine et de leur mucilage. Une autre façon de s'hydrater tout en protégeant les tissus des agressions acides.
Un poids à surveiller
L'obésité***, en particulier celle liée à l'obésité abdominale, joue un rôle déterminant dans les symptômes de reflux gastro-oesophagien : perdre du poids, c'est aussi s'assurer en partie d'un soulagement des symptômes.
Apprendre à gérer son stress
Une bonne partie des problèmes digestifs pourraient être liés au stress : le système digestif est souvent associé au 2ème cerveau. Apprendre à déterminer ses principales sources de stress, les éliminer en s'accordant des périodes relaxantes, en pratiquant un sport peuvent être des mesures efficaces et simples à adopter au quotidien.
* Shimamoto T, Yamamichi N, Kodashima S, Takahashi Y, Fujishiro M, Oka M, Mitsushima T, Koike K. No association of coffee consumption with gastric ulcer, duodenal ulcer, reflux esophagitis, and non-erosive reflux disease: a cross-sectional study of 8,013 healthy subjects in Japan. PLoS One. 2013 Jun 12;8(6):e65996
** Pereira Rde S. Regression of gastroesophageal reflux disease symptoms using dietary supplementation with melatonin, vitamins and aminoacids: comparison with omeprazole. J Pineal Res. 2006 Oct;41(3):195-200.
*** Ayazi S, Hagen JA, et al. Obesity and gastroesophageal reflux: quantifying the association between body mass index, esophageal acid exposure, and lower esophageal sphincter status in a large series of patients with reflux symptoms. J Gastrointest Surg. 2009 Aug;13(8):1440-7