Naturopathe - Iridologue - Nutrithérapie
Les aliments à éviter ou privilégier en cas de rétinopathie diabétique
L'alimentation, une aide au traitement naturel de la rétinopathie diabétique
La rétinopathie diabétique, la priorité une prise en charge du diabète par des médicaments appropriés et une alimentation ciblée.
Le risque d'évolution de cette pathologie tient dans le contrôle strict du diabète, ainsi que dans celle de l'hypertension artérielle, tout ceci dans un seul but: en améliorer son pronostic. En complément d'un examen régulier des yeux effectué sous la houlette d'un ophtalmologiste, la clé du traitement réside dans la prise en charge des causes de ce trouble, avec en priorité une prise en charge du diabète : des médicaments appropriés, tout comme une alimentation ciblée.
Un diabète qu'il convient de bien équilibrer
Le diabète est un trouble de l'utilisation du sucre. Qu'il soit insulinodépendant ou non, le surpoids est un facteur favorisant et le nombre de nouveaux cas est en augmentation constante. Les causes sont à chercher notamment du côté de notre alimentation par trop grasse et sucrée, par un manque d'activité physique mais aussi par le vieillissement de la population, favorisant les pathologies liées notamment au stress oxydatif, dont le diabète est un grand pourvoyeur. L'alimentation va pouvoir jouer un rôle majeur en comblant les besoins nutritionnels, en contrôlant le glucose sanguin, en atteignant un poids et des taux de lipides sanguins adéquats, en contrôlant la pression artérielle et en prévenant les complications de la maladie.
Privilégiez les sources de glucides à indice glycémique faible
- Ce principe est reconnu et peut apporter des bénéfices additionnels : des glycémies moins élevées, un meilleur contrôle métabolique et un profil lipidique plus favorable. Mais pensez surtout à privilégier les aliments contenant des glucides présents naturellement et si possible complets : pain, pâtes, riz, sarrasin, millet. Méfiez-vous des sucres ajoutés qui se cachent souvent dans les céréales à déjeuner, les yogourts aux fruits, les vinaigrettes, les condiments, les barres de céréales, les muffins, les confitures et gelées, les gâteaux.
- L'apport en glucides doit être bien réparti dans la journée (au cours des 3 repas traditionnels :petit déjeuner, déjeuner, dîner) et l'espacement entre les repas doit être adéquat. Il ne serait pas souhaitable, par exemple, de manger toutes ses portions de fruits au petit-déjeuner. Selon les résultats glycémiques habituellement observés, 1 à 3 collations glucidiques peuvent être envisagées: milieu de la matinée, après-midi et coucher ( à déterminer avec votre médecin, votre diabétologue)
Et le fructose dans tout ça?
Le fructose produit une réponse insulinique plus faible que le saccharose ou l'amidon. Vous pouvez vous faire plaisir en dégustant vos fruits préférés : orange, citron, myrtilles, cassis, fruits rouges en général, qui de plus, vous apporteront des antioxydants ( n‘oublions pas le terrain oxydatif lié à cette pathologie). Attention à ne pas dépasser 60g de fructose par jour, car une trop grande consommation de fructose est associée à une hausse des lipides sanguins, notamment des triglycérides. Mieux vaut donc supprimer les boissons, les aliments ou les produits transformés.
Des fibres alimentaires le plus souvent possible
Veillez surtout à avoir une alimentation riche en fibres alimentaires, surtout de type soluble (pectines, guar, gomme) contenues dans les fruits, les légumes verts et les légumineuses : ceci va permettre de régler en partie la glycémie. Faites la part belle aux poires, pommes, prunes, aux petits fruits en général. Pensez également au poireau, à l'asperge, aux algues, à l'avoine, à l'orge, au seigle ainsi qu' aux graines de lin, au son d'avoine et de maïs ( surtout en cas de transit perturbé ). Les légumineuses comme les lentilles de toutes les couleurs, les pois chiches, les haricots secs ou azukis, les pois cassés seront intéressantes pour leur apport en fibres solubles, en plus de leur richesse protéique.
Limitez vos apports en mauvaises graisses
- Les charcuteries trop grasses, tout comme les fritures devront être le plus possible remplacées par des apports de bonnes graisses dites polyinsaturées, afin de limiter les complications dues au diabète : inflammation des artères, artérioslérose.
- L'apport d'omégas 3*, surtout sous forme de DHA, permettrait de diminuer les phénomènes inflammatoires en inhibant la voie des prostaglandines, limitant ainsi les phénomènes angiogéniques. Les omégas 3 sont surtout présents dans les poissons gras tels que le maquereau, la sardine, le saumon, le hareng mais aussi les fruits de mer (crevettes, gambas, moules, bigorneaux.
- Les huiles végétales de 1ère pression à froid telles que colza, cameline, noisette, noix ou lin en sont d'autres sources tout aussi intéressantes. Veillez à bien les conserver au frigidaire une fois ouvertes car les omégas 3 sont des molécules sensibles à la chaleur et la lumière.
Luttez contre le stress oxydatif par l'alimentation, c'est possible
- Le diabète développe une très grande quantité de radicaux libres ( surtout le radical peroxyde) qui va entretenir ainsi un terrain oxydatif. Les dommages causés par la glycation, une réaction entre le glucose excédentaire et les protéines corporelles peuvent déboucher sur de complications comme la rétinopathie diabétique. D'un point de vue nutritionnel, plusieurs pistes sont possibles pour lutter contre ce stress oxydatif, à savoir l'apport d'antioxydants.
- La vitamine C, toujours présente dans les fruits rouges, surtout le cassis, la myrtille, mais aussi dans la goyave, les agrumes (citron, orange, pamplemousse ,mandarine), le kiwi. N'oubliez pas les légumes (surtout s'ils sont consommé crus) qui en sont tout autant pourvoyeurs : la famille des poivrons, l'oignon, l'ail, les choux, le pourpier, les herbes fraîches comme le persil, la ciboulette, la coriandre ou le thym.
- La vitamine E va permettre de régénérer la vitamine C, qui sans cela, deviendrait pro-oxydante. L'huile de végétale de germe de blé est l'aliment qui en contient le plus ( 21mg pour 15ml). Pensez également aux amandes, aux noisettes, aux graines de tournesol, à l'avocat.
- Le bêta-carotène est surtout présent dans les légumes ou fruits de couleur orange, rouge ou jaune. Pensez à consommer régulièrement les courges sous toutes leurs formes (citrouille, potimarron, courge spaghetti), patate douce, poivron, tomate. Les brocolis, haricots et épinards, même s'ils sont de couleur différente, sont richement pourvus en bêta-carotène.
- Le sélénium, un très bon antioxydant, se cache dans les crustacés (les moules, les huîtres), le thon, le maquereau, le foie et les rognons, l'œuf, le poivron rouge cru, les haricots blanc secs, les lentilles, les oléagineux (raisins, amandes, noix de cajou, noisettes).
Un oligo-élément anti-sucre
Le chrome est un oligo-élément incontournable pour les cellules chromatophines du pancréas, qui peut aider à réguler en partie les pulsions vers le sucré. Vous le trouverez surtout dans les moules, les huîtres, les crevettes, les noix du Brésil et dans une moins grande quantité dans la poire, la tomate, le champignon, la farine complète, la noisette et le brocoli.
Certaines vitamines B incontournables
- Les vitamines du groupe B et notamment la B1, B6 et B8 sont des vitamines essentielles qu'il convient de consommer régulièrement.
- La vitamine B1 intervient surtout dans la dégradation des sucres et se trouve surtout dans la levure alimentaire, les céréales complètes et les légumes secs.
- La vitamine B6 a pour rôle, entre autre, de libérer le glucose à partir du glycogène et il sera important de consommer du germe de blé (le plus facile est d'ajouter un bouchon d'huile végétale de germe de blé sur au moins l'un de vos plats quotidiens). Les vitamines B1** et B6 auraient un effet cytoprotecteur par inhibition des produits terminaux de la glycation (PTG) comme l'hémoglobine glyquée (HbA1c), responsables de l'environnement inflammatoire à l'origine des complications du diabète.Tous les foies, le pigeon mais aussi les graines de tournesol, les oléagineux (noix, noisette), les crustacés (bigorneau, écrevisse) et les poissons gras (saumon, truite, hareng, maquereau, thon) en sont richement pourvus.
- La biotine ou vitamine B8 est une coenzyme qui participe au métabolisme des acides gras, des glucides et des acides aminés, ainsi qu'à la biosynthèse des vitamines B9 et B12. Vous en ferez le plein en consommant régulièrement des céréales complètes, du foie, des œufs, du lait, mais aussi du soja, des noisettes et des levures.
Un mode de cuisson à privilégier
Optez pour des cuissons douces, à l'étouffée, en papillotes afin de conserver toutes les vitamines des légumes d'une part ; et d'éviter d'autre part une glycation (facteur de vieillissement accéléré) des « bons » acides gras polyinsaturés, contenus dans les poissons gras notamment. Passés 50°C, les omégas 3 rancissent et peuvent devenir oxydants et cancérigènes.
* Connor KM et al. Increased dietary intake of omega-3-polyunsaturated fatty acids reduces pathological retinal angiogenesis [archive], Nat Med, 2007 Jul;13(7):868-73
** Thornalley PJ. The potential role of thiamine (vitamin B1) in diabetic complications [archive], Curr Diabetes Rev, 2005 Aug;1(3):287-98