Naturopathe - Iridologue - Nutrithérapie
Les aliments à éviter ou privilégier en cas d'endométriose
L'alimentation, une aide au traitement naturel de l'endométriose
Parce qu'un mauvais fonctionnement du système immunitaire et certains facteurs génétiques ont pu être mis en cause, un traitement naturel de l'endométriose en tiendra compte comme de l'alimentation* qui pourrait également influencer le risque d'être atteinte d'endométriose tout en pouvant calmer certains de ses effets négatifs.
Ce trouble gynécologique figure parmi les plus fréquents : de 5 % à 10 % des femmes en âge de procréer en sont atteintes. Un tissu endométrial réagit aux fluctuations hormonales du cycle menstruel.
C'est lorsque ce tissu se situe à l'extérieur de l'utérus que peuvent alors se former des kystes, du tissu cicatriciel ainsi que des adhérences qui relient les organes entre eux et causent des douleurs.
Des aliments pour calmer la douleur
- Les études les plus prometteuses laissent entrevoir l'implication de processus inflammatoires dans le péritoine, ce qui expliquerait en partie les symptômes et notamment les douleurs. Les crampes menstruelles douloureuses qui se produisent sont dues principalement à la synthèse de certaines prostaglandines dans le corps, des acides gras naturels, qui sont dérivés de sources alimentaires.
- Certains acides gras sont des précurseurs de molécules pro-inflammatoires (oméga-6) et pourraient ainsi accentuer les douleurs, tandis que d'autres ont un effet anti-inflammatoire (oméga-3) ** Pensez donc à intégrer dans votre alimentation de l'huile de cameline, d'onagre,de carthame ,de noix, des graines de lin (moulues), qui remplaceront avantageusement l'huile de tournesol ou d'arachide, trop riches en omégas 6.
Diminuer l'apport des acides gras qui stimulent les prostaglandines néfastes
Evitez le plus possible tous les graisses saturées, contenues dans le beurre, les animaux et les abats, le lard mais aussi toutes les graisses cachées dans les aliments raffinés : biscuits, pâtisseries, viennoiseries, plats en sauce industriels, les aliments frits, les graisses hydrogénées, la margarine.
A noter également que la viande, les produits laitiers et les œufs peuvent promouvoir les prostaglandines pro-inflammatoires. Faites-vous plaisir avec ces petits poissons gras, très riches en omégas 3 (EPA et DHA) comme le maquereau, la sardine, le hareng ou le flétan.
Réguler en partie son niveau d'oestrogène par l'alimentation : c'est possible
- Les aliments contenant des stérols végétaux naturels peuvent être utiles : ils vont permettre de bloquer les récepteurs des oestrogènes, empêchant ces derniers de s'y fixer puisque la place est déjà prise. Bon nombre de végétaux en sont richement pourvus : toutes les légumineuses, les crucifères (chou, chou-fleur, brocoli), l'ail, le fenouil, le céleri, la carotte, la pomme, la rhubarbe. Pensez également à aromatiser vos plats avec du persil, des feuilles de moutarde ou de la sauge. Les graines et oléagineux sont aussi de bonnes sources de stérols.
- En matière de fruits, privilégiez plutôt toutes les baies rouges et violettes : myrtille, groseille, mûre, airelle.
- Par contre, il est préférable de modérer sa consommation de produits à base de soja : ils contiennent des niveaux élevés de phyto-oestrogènes et plus particulièrement, une toxine qui semble être particulièrement préjudiciable pour les femmes atteintes d'endométriose.
Un régime alimentaire riche en fibres
En plus d'aider à une bonne digestion, celui-ci peut réduire le total d'oestrogènes circulants. Pensez à incorporer au moins 25 grammes par jour de fibres, que vous pourrez puiser dans les céréales à grains entiers (à l'exclusion du blé et du seigle), les légumineuses (haricots secs, pois cassés, lentilles, pois chiches), le riz brun, les légumes et les fruits.
Si vous le pouvez, privilégiez les produits issus d'un élevage biologique, qui n'ont pas reçu d'hormones. Sinon, n'oubliez pas de peler les fruits et légumes, afin d'en éliminer les produits chimiques toxiques.
Certains oligo-éléments sont plus bénéfiques
- Du calcium car son insuffisance peut mener à des crampes musculaires, des maux de tête ou des douleurs pelviennes. L'agave, le radis, l'algue, les légumineuses, les grains de céréales entiers, l'éperlan (séché), les petits poissons gras, les épices (sarriette, basilic, marjolaine, thym, aneth, sauge, origan) sans oublier les oléagineux (pistaches, amandes) en sont richement pourvus.
- Le magnésium peut réduire les crampes menstruelles. Sa première source est d'origine céréalière : sarrasin, petit épeautre, riz. Ajoutez dans vos plats les germes de maïs ou d'orge très riches en magnésium (sous forme de graines germées par exemple).Les oléagineux sont également à privilégier, tout comme l'algue Nori, les fruits de mer, les légumes secs, le cassis frais, la banane, le pourpier, l'épinard cru sans oublier le cacao en poudre, pour les amateurs de chocolat.
- Les femmes atteintes d'endométriose ont tendance à avoir des menstruations avec des flux abondants, qui peuvent conduire à une carence en fer. Le fer héminique, le mieux assimilé, se trouve dans les aliments d'origine animale : la viande mais aussi le poisson et les fruits de mer (22mg/100g) représentent une excellente source. Le fer non héminique se trouve dans les aliments d'origine végétale: les légumes secs (pois cassé, haricots azukis, pois chiche, lentilles) mais aussi les fruits secs (figue, abricot, banane). Les œufs (surtout le jaune) et les produits laitiers représentent des apports intéressants
Faites la chasse aux radicaux libres
Ce sont des molécules destructrices et qui se retrouvent naturellement dans le corps. Mais leur production peut être aggravée par la pollution, la maladie, le stress, le tabagisme. Certaines maladies auto immunes pourraient être un facteur supplémentaire dans l'endométriose. Certains minéraux et vitamines aident à lutter contre ces radicaux libres en raison de leurs propriétés antioxydantes.- La vitamine A est un excellent stimulant : ayez le réflexe huile de foie de morue, une source naturelle de vitamine A permettant une assimilation optimale. Vous pouvez également la consommer sous forme de provitamine A ( béta-carotène) : l'oseille, la carotte, l'épinard, le navet et l'abricot en sont de bonnes sources.
- La vitamine E renforce le système immunitaire et se trouve surtout dans les huiles de germe de céréales (germe de blé), puis dans l'œuf, le chou, l'asperge, l'épinard, le poireau et la carotte
- La vitamine C, acteur majeur dans la chasse aux radicaux libres , est une vitamine à puiser au quotidien dans la majorité des légumes ( poivron, haricots verts, chou, poireau, radis) , des fruits rouges, des agrumes mais aussi dans toutes les herbes fraîches comme le persil ou la coriandre.
- Le co-enzyme Q10 est présent dans les noix, les amandes, les huiles et fruits riches en huile, les légumes verts ( surtout l'épinard), sans oublier, une fois encore, les incontournables sardines.
- Le sélénium pris avec la vitamine E a deux actions majeures : il diminue l'inflammation associée à l'endométriose et renforce le système immunitaire. Noix du Brésil, poisson frais (thon, flétan, morue, sébaste, sole, etc.), huîtres, palourdes et volailles seront à apporter régulièrement dans votre assiette.
Manger plus de légumes verts et de fruits frais ***
Les femmes consommant le plus de légumes verts et de fruits frais risquent moins de souffrir d'endométriose que celles qui en mangent le moins : c'est ce qui ressort de 2 études de cas-témoins menées en Italie. Les vitamines du groupe B, qu'ils contiennent, vont permettre entre autre, d'améliorer les symptômes émotionnels de l'endométriose, tout en chassant les radicaux libres. Veillez toutefois à privilégier des cuissons « douces » ( à la vapeur, à l'étouffée, en papillote) afin de les préserver : elles craignent la chaleur et sont hydrosolubles.
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* Endometriosis, dysmenorrhea and diet--what is the evidence?
Fjerbaek A, Knudsen UB. Eur J Obstet Gynecol Reprod Biol. 2007
Jun;132(2):140-7. Epub 2007 Jan 8. Review.
** A prospective study of dietary fat consumption and endometriosis risk. Missmer SA, Chavarro JE, et al. Hum Reprod. 2010 Jun;25(6):1528-35. Epub 2010 Mar 23.
*** Hum Reprod. 2004 Aug;19(8):1755-9. Epub 2004 Jul14.