Naturopathe - Iridologue - Nutrithérapie
Les aliments à éviter ou privilégier en cas de cystite interstitielle
L'alimentation, une aide au traitement naturel de la cystite interstitielle
La cystite interstitielle, en complément de remèdes naturels spécifiques, une modification du régime alimentaire contribue à soulager les douleurs.
La cystite interstitielle appelée aussi syndrome de la vessie douloureuse touche environ de 5 à 10 fois plus de femmes que d'hommes. Elle est généralement diagnostiquée vers 30 ans à 40 ans, son origine étant inconnue même si plusieurs hypothèses sont à l'étude : une réaction allergique, une réaction auto-immune ou un problème neurologique dans les muscles de la paroi de la vessie, sans exclure des facteurs héréditaires.
Les symptômes peuvent survenir par « crises » entrecoupées de périodes d'accalmie : douleur, envie persistante d'uriner, avec sensation de brûlure. Les efforts physiques et les émotions intenses peuvent accentuer les douleurs, tout comme le port de vêtements serrés ou la consommation de certains aliments.
C'est pourquoi, à côté du traitement naturel de la cystite interstitielle, une modification du régime alimentaire contribue à soulager les douleurs.
Les aliments à éviter en cas de cystite interstitielle
Des aliments « nocifs » à évincer de votre assiette
- L'alimentation peut grandement influer sur les symptômes de la cystite interstitielle, la raison principale étant l'acidité des urines, dépendantes de l'alimentation (par trop acide) mais aussi des boissons ingérées : l'acidité en contact avec la muqueuse vésicale provoque des douleurs.
- La règle est d'essayer de faire des repas dont le pH résultant sera le plus près de 7, et donc de compenser les aliments acides par des aliments basiques. Au cours de la digestion, les aliments que nous ingérons sont réduits en résidus alimentaires qui seront de deux types : les résidus alcalins produits par des aliments basiques et les résidus acides produits par des aliments acidifiants. Même si le corps a besoin de ces deux types d'aliments, les aliments alcalinisants doivent toujours prédominer sur les aliments acidifiants. Attention toutefois à ne pas confondre saveur acide d'un aliment avec son caractère éventuellement acidifiant dans l'organisme : le citron a une saveur acide mais devient basique après digestion, alcalinisant ainsi les urines.
- Ayez le réflexe d'associer par principe des aliments acidifiants (poisson, viande, céréales) avec une proportion suffisante de légumes, à fort pouvoir alcalinisant.
Certains aliments peuvent accentuer les symptômes, de par leur effet déclencheur*
- Le café non décaféiné, les boissons gazeuses de type cola, le thé, le chocolat, le maté et tous leur dérivés contenant caféine et théine.
- L'alcool sous toutes ses formes (vin, bière, champagne) et les boissons contenant du soufre (comme le vin blanc), souvent mentionné en termes de « sulfites ».
- Les aliments et les jus très acides à base agrumes (hormis le citron) ainsi que les tomates.
- Certains fruits et légumes comme les fèves, les haricots verts (pas les haricots blancs ou azukis qui sont classés dans les légumineuses), les épinards, l'oseille, les blettes et rhubarbe, tous riches en acide oxalique. Attention également aux légumes et fruits traités au soufre qui deviennent alors acidifiants : consommez donc le plus possible des produits issus de l'agriculture biologique.
- Les piments forts et les plats épicés ainsi que toutes les viandes et poissons fumés.
- Tous les édulcorants de synthèse, les conservateurs et additifs alimentaires, souvent codifiés en « E », suivis d'un chiffre ou d'un nombre.
- Le sucre blanc, les sucreries, les pâtisseries, la confiture, les fruits confits : grignotez plutôt des amandes au grand pouvoir alcalinisant.
- Le vinaigre ainsi que tous les aliments marinés dans du vinaigre, la moutarde, la sauce soya et la mayonnaise.
Des aliments allergènes à éliminer
La consommation régulière d'aliments allergènes créerait des réactions immunitaires impliquant des anticorps IgG, qui, à long terme, pourraient augmenter la perméabilité de la paroi de la vessie et augmenter de ce fait les réactions inflammatoires. La liste des ces aliments étant longue et variable d'un individu à l'autre, n'hésitez pas à faire un bilan auprès de votre allergologue.
Les aliments à privilégier en cas de cystite interstitielle
Des fruits et des légumes mais pas n'importe lesquels
- Les légumes et les fruits bien mûrs ne contiennent pas ou très peu d'acide. Les légumes verts, crus ou cuits (sauf ceux riches en acide oxalique) les salades, les algues, les légumes colorés (carotte, betterave rouge, aubergine, champignon, courgette) mis à part la tomate, tous les légumes racine ( pomme de terre, oignon, ail) peuvent régaler vos papilles, tout en étant bénéfiques pour votre santé.
- Côté fruits, choisissez votre plein de vitamines parmi l'amande, le melon, la poire, la noix du Brésil, l'olive.
Des substances bénéfiques pour soulager la vessie douloureuse
- La quercétine** sous forme de complément alimentaire ou contenue dans bon nombre d'aliments peut contribuer à soulager les symptômes, de par ses effets anti-inflammatoires. Elle est un pigment végétal qui appartient à la classe des phytopigments hydrosolubles appelés flavonoïdes, présente dans les végétaux comme les oignons rouges et jaunes, les pommes, les baies, le thé noir, les brocolis, certaines graines et les fruits oléagineux comme les noix.
- La chondroïtine*** a la particularité de se lier à la paroi de la vessie et de restaurer sa perméabilité, diminuant également une partie des douleurs liées à la cystite ( sous forme de sulfate de chondroïtine) : huître, soupe au boeuf, au poulet peuvent contribuer à augmenter les apports même s'ils restent insuffisants.
- Booster l'alimentation en L- arginine****, produit naturel disponible en gélule de complément aimentaire, cet acide aminé est présent dans de nombreux aliments, comme les légumineuses ou les céréales, il permettraient de réduire la douleur et la sensation de mictions impérieuses associées au syndrome de la vessie douloureuse.
Des graines dans votre assiette
Les graines de citrouille, souvent associées au traitement des troubles du système urinaire et des troubles de la prostate, peuvent soulager les symptômes liés à l'irritation de la vessie. Elles sont les ingrédients parfaits pour agrémenter les purées ou tians de légumes.
Des tisanes pour diminuer l'inflammation de la vessie
Faites vous plaisir et du bien en même temps, en buvant régulièrement des tisanes à base de prêle des champs, de réglisse, de centella asiatica,de boldo ou de verge d'or qui vont permettre de soulager en partie les problèmes inflammatoires liés au système urinaire. Ou tout simplement, ayez le réflexe de boire une eau, type eau de Vichy ou riche en bicarbonates qui permet ainsi d'alcaliniser les urines.
Où en est votre stress ?
Le stress peut être un facteur déclencheur, voir même aggraver les symptômes de la cystite interstitielle. Les méthodes permettant de le réduire ainsi que celles pour apprendre à gérer sa douleur peuvent avoir des effets bénéfiques. Hypnose, yoga, tai-chi, techniques de relaxation, acupuncture, ostéopathie, à vous de choisir celle qui vous convient la mieux.
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* P. Mouracade, C. Saussine. Progrès en urologie. Formation médicale continue 2008, vol. 18, no3. Marshall K. Interstitial cystitis: understanding the syndrome. Altern Med Rev. 2003 Nov;8(4):426-37. Review.
** Katske F, Shoskes DA, et al. Treatment of interstitial cystitis with a quercetin supplement. Tech Urol. 2001 Mar;7(1):44-6
*** A Multicenter, Randomized, Double-blind, Parallel Group Pilot Evaluation of the Efficacy and Safety of Intravesical Sodium Chondroitin Sulfate Versus Vehicle Control in Patients With Interstitial Cystitis/Painful Bladder Syndrome. Nickel JC, Egerdie RB, et al. Urology. 2010 Oct;76(4):804-9. Epub 2010 May 21.
**** A randomized double-blind trial of oral L-arginine for treatment of interstitial cystitis. Korting GE, Smith SD, et al. J Urol. 1999 Feb;161(2):558-65
Préambule : Le choix des produits décrits ou des substances qui les composent est le fait de notre
expérience et celle de nos confrères auteurs de leurs publications quant à leurs propriétés reconnues
en phytothérapie en vue d'une aide réelle à la résolution de cette pathologie ; ces conseils sont
délivrés à titre d'exemple, de façon non exhaustive et ne doivent pas priver l'internaute de procéder
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