Naturopathe - Iridologue - Nutrithérapie
Les aliments à éviter ou privilégier en cas de mycoses vaginales
L'alimentation, une aide au traitement naturel des mycoses vaginales
Les mycoses vaginales, le point de départ de ces infections est souvent digestif. Elles génèrent des brûlures vulvaires et vaginales, des dyspareunies (douleurs lors des rapports sexuels), des pertes (leucorrhées) blanches ou caillées. Les récidives sont fréquentes et liées aux formes résistantes.
Elles sont rythmées par le cycle, et souvent aggravées lors de la phase prémenstruelle sous l'influence de la progestérone. Le point de départ de ces infections est souvent digestif, suite à un déséquilibre de la flore, liée à la prise d'antibiotiques ou de corticoïdes mais aussi à certaines intolérances alimentaires, à une acidification du milieu digestif, voir même à un stress.
Un traitement naturel des mycoses vaginales s'accompagnera de choix alimentaires spécifiques
Les aliments à éviter en cas de mycoses vaginales
Le sucre dans tous ses états à proscrire
- Le malade a souvent une envie de sucre et c'est normal : les mycoses se nourrissent de sucre préférentiellement. Le supprimer reste donc un moyen de tenter de les « éradiquer ». Evitez bien entendu le sucre, sous sa forme la plus pure mais faites également la chasse aux sucreries en tout genre ( bonbons, pâtisseries, boissons sucrées ,miel, sirops, édulcorants) ainsi qu'à certains produits industriels sur lesquels il est fait mention de « sirop de glucose ».
- Limitez votre consommation d'alcool, quelque soit sa forme, ainsi que les boissons instantanées, celles à base de jus de fruits, les colas et tous leurs dérivés : leur teneur e sucre est souvent élevée.
- Réduire fortement les aliments qui se transforment en sucre pendant la digestion (pain, pâtes, pommes de terre, tout ce qui est à base de farine). Vous pouvez remplacer le pain par du pain azyme, de la pita, du zwiback ou du pain de fleurs ( à base de sarrasin ou de quinoa). Attention aux galettes de riz qui ont un index glycémique élevé.
- Evitez tous les aliments contenant de la levure, des moisissures ou des ferments, comme encore une fois le pain ( surtout la mie), les pizzas, les gâteaux et pâtisseries, tous les fromages fermentés, les champignons crus, toutes les boissons fermentés (bière, cidre...), la sauce soja, le tamari, certains yoghourts.
- Les fruits devront être réduits car ils sont riches en fructose mais ils ne doivent pas être supprimés du fait de leur richesse en macro et micronutriments. Privilégiez plutôt la pomme, la myrtille, la poire, des fruits moins riches en fructose, en évitant tous les agrumes riches en acide citrique (sauf le citron) ainsi que le raisin et le melon.
- Remplacez les légumes sucrés, comme la carotte, le maïs, la patate douce, la betterave, le petit pois par des légumes plus neutres : courgette, aubergine, poivron (sans la peau), patisson....
Les aliments à privilégier en cas de mycoses vaginales
Un équilibre acido-basique à retrouver
- L'équilibre acido-basique vaginal physiologique repose sur un écosystème constitué principalement d'une abondante flore « microbienne » lacto-bacillaire, la flore de Döderlein, en équilibre avec les structures épithéliales vaginales, elles-mêmes sous l'influence de facteurs hormonaux et physico-chimiques comme le niveau d'acidité (pH). C'est une perpétuelle compétition qui s'instaure au niveau de flore microbienne (naturelle et bénéfique du vagin) et les agressions microbiennes hostiles, souvent sources d'infection. Une acidité naturelle (pH) autour de 4 ou 5 permet de les contenir. Si cette dernière augmente (pH compris entre 2 à 4), les mycoses, champignons ou levures vont pouvoir alors se développer. Toute la difficulté réside dans le fait de stabiliser l'acidité du vagin.
- Evitez le plus possible les aliments oxydants, dont font partie les produits sucrés mais aussi les céréales raffinées (pain blanc à la levure, pâte blanche), les fritures, les fromages gras, les viandes grasses, les huiles raffinées, tous les champignons (contenus dans les fromages, notamment), les levures et les produits laitiers en général.
- Buvez de l'eau riche en bicarbonates et donc alcaline, comme l'eau de St Yorre, par exemple, mais seulement de façon ponctuelle. Si dans un premier temps, elle peut aider à neutraliser l'acidité, l'estomac peut ensuite secréter un acide réactionnel : 1 litre par jour pendant les trois jours de démangeaisons reste du domaine du raisonnable.
- Privilégiez les légumes qui sont par essence alcalins, mis à part ceux riches en acide oxalique : oseille, asperge, épinard, blette, choux de Bruxelles.
Des probiotiques pour restaurer la flore
- Les probiotiques et notamment les L.acidophilus et Bifidobactérium ont une action anti-candida *, de part la production de biotine B8, qui inhibe la transformation du candida de levure en moisissure, forme responsable des symptômes les plus gênants. Ils sont notamment présents dans tous les aliments fermentés (choucroute, olives) .
- Une autre manière d'augmenter le nombre de ses bonnes bactéries intestinales consiste à consommer des aliments riches en fibres (prébiotiques) : les bactéries vont alors pouvoir les utiliser pour se développer. Régalez vous d 'endive, de scarole, de salade frisée, de pissenlit, d'ail, d'oignon et de chocolat ** (70% de cacao). Les flavanols et les catéchines contenus dans le cacao à 70% stimulent la croissance des lactobacilles et des bifidobactéries intestinales, tout en inhibant celle de bactéries moins désirables (clostridium).
Des condiments bénéfiques
- L'ail, de par la présence d'allicine, un acide aminé soufré présent dans le bulbe, peut traiter l'infection et aider à soulager les démangeaisons et les brûlures : c'est un puissant antifongique et antivermifuge à l'état brut.
- Le cumin (poudre de graines),de par ses teneurs en 1,3 cuminal et en cuminaldéhyde, est un antifongique et un antivermifuge et favorise de plus la dissolution et l'élimination des toxines.
Et n'oubliez pas de boire
Boire de l'eau est un excellent moyen d'éliminer les toxinesa mais ne vous privez pas de certaines tisanes bienfaitrices pour accélérer le processus, à base de sarriette aux vertus antimicrobiennes ( phénols) ou à base de feuilles d'olivier, qui de par la présence d'oleuropéine, ont une action antiparasitaire puissante.
* Sujet traité à la rubrique " Traitement naturel des candidoses"
** Tzounis X, Rodriguez-Mateos A, Vulevic J, Gibson GR, Kwik-Uribe C, Spencer JP. Prebiotic evaluation of cocoa-derived flavanols in healthy humans by using a randomized, controlled, double-blind, crossover intervention study. Am J Clin Nutr. 2011 Jan;93(1):62-72. Epub 2010 Nov 10. PubMed PMID: 21068351