Naturopathe - Iridologue - Nutrithérapie
Les aliments à éviter ou privilégier en cas d'urticaire
L'alimentation, une aide au traitement naturel de l'urticaire
Cette affection cutanée, avec ses démangeaisons invalidantes, ne touche pas moins de 15% de la population occidentale, son évolution pouvant déboucher sur un oedème de Quincke, qui est alors une urgence vitale.
Bon nombre de causes peuvent expliquer sa survenue : prise de médicaments, allergènes inhalés, certaines infections virales ou bactériennes, des parasitoses, des mycoses, une simple piqûre d'insecte, le froid ou la chaleur, une exposition au soleil, la liste étant longue.
L'alimentation fait partie des causes souvent incriminées, en tous les cas explorées : un nombre conséquent d'aliments porteurs de certains acides aminés peuvent déclencher ce type de phénomène. Il convient donc d'une part au niveau alimentaire de les repérer et de les éliminer de ses repas quotidiens en complément du traitement naturel de l'urticaire.
Des acides aminés très largement incriminés
- En tête de liste figurent l'œuf (le blanc), le chocolat, la fraise, la tomate, les fruits exotiques comme le kiwi, la papaye, l'ananas, tous les arachides ainsi que certains oléagineux (noix et noisettes), les poissons et les crustacés : tous ces produits entrainent une libération d'histamine et donc un déclenchement de la crise d'urticaire.
- D'autres aliments sont quant à eux riches en histamine et peuvent contribuer ainsi à majorer le phénomène, notamment sur un terrain déjà prédisposé. Tous les fromages fermentés (brie, camembert, coulommiers, neufchâtel, ....) ainsi que les anchois, les sardines, la choucroute, les charcuteries ( saucisson, salami) sont donc à éviter. L'histamine est également présente dans certains vins et certaines bières.
- La tyramine, un autre acide aminé, peut être jugé tout autant responsable de crises d'urticaire. Largement présent dans certains fromages ( gruyère, brie, roquefort, parmesan), certains légumes comme les crucifères ( famille des choux), l'avocat, les épinards et les pommes de terre en sont porteurs. Le monde animal n'est pas en reste puisque les gibiers faisandés, la charcuterie, encore une fois, ainsi que le hareng-saur en sont riches.
- Les vins, intéressants néanmoins pour leurs apports en antioxydants (surtout les rouges), renferment des quantités de phényléthylamine, tout aussi allergisante mais ne sont pas les seuls : le chocolat ainsi que les fromages fermentés sont tout autant concernés.
Les conservateurs alimentaires dans le colimateur
- Il est de coutume d'ajouter des conservateurs dans certains aliments, afin de garantir une meilleure stabilité du produit mais aussi afin de prolonger une date optimale d'utilisation (DLUO). Or ces conservateurs peuvent être, tout comme certains acides aminés, les responsables du déclenchement d'une crise d'urticaire, à savoir les sulfites, les benzoates et les salicylates.
- Les sulfites (E 221,222,226,227,228) sont surtout présents dans les vins, bières, boissons et aliments fermentés, les chips et certains aliments séchés. La liste ne s'arrête pas là malheureusement car certains légumes et fruits frais( avocat , pomme de terre) en sont porteurs naturellement tout comme les coquillages et les crustacés.
- Les poissons et crevettes contiennent des benzoates (E 211,212,213) mais ne sont pas les seuls. En dehors de l'alimentation, apprenez à lire les étiquettes d'emballage de certains médicaments et vitamines de synthèses mais aussi celle de votre dentifrice.
- Les salicylates se retrouvent dans bon nombre de produits transformés : les biscuits salés ou sucrés, certains jus de fruits, glaces et crèmes glacées, les sucreries (bonbons, chewing-gum). Les légumes et fruits peuvent en contenir également, le concombre, la tomate, le poivron, les baies et les agrumes en étant les principaux.
- Mieux vaut se méfier également de certains agents de sapidité, figurant souvent sous des noms de code barbares, avec la mention E suivie d'un chiffre ou d'un nombre : vanille et vanilline, esters salicylés, sorbates ( E 201,202,203), cinnamates, menthe et menthol, nitrite de sodium ( E 250), glutamate de sodium ( E 621) pour ne citer que les plus courants peuvent être des causes d'urticaires chroniques.
Des levures pas toujours bénéfiques
- Les levures sont consommées en proportion conséquente lors de régimes à prédominance végétale, riches en saccharomyces. En dehors de régime, certains aliments de la vie courante en renferment des quantités importantes, à commencer par le pain. Le vin, la bière, le vinaigre, les fromages, les raisins, le ketchup et les conserves figurent tout autant dans le palmarès.
- Certaines levures, telles que le Candida albicans, peuvent être causes d'urticaires quand les conditions de leur développement sont pathologiques : le sucre ainsi que tous les produits sucrés dérivés doivent être limités le plus possible, le Candida en raffolant.
L'urticaire alimentaire étant due le plus souvent soit à une intolérance ou une allergie alimentaire, les conseils alimentaires reposent avant tout sur l'éviction du ou des allergènes incriminés. Le plus souvent, des signes avant-coureur tels que des picotements de la langue, des rougeurs des lèvres et du pourtour de la bouche doivent faire alerter, la poussée d'urticaire ayant lieu entre quelques secondes et 5 heures plus tard. En cas de doute, pensez toujours à en informer votre médecin, les conséquences d'un urticaire non traité pouvant être graves.