Naturopathe - Iridologue - Nutrithérapie
Leptine et problèmes d'amaigrissement
Pour celui ou celle qui souhaite retrouver la ligne, bon nombre de solutions s'offrent alors, avec parfois un moindre succès.
Manger plus sainement et faire de l'exercice ne suffisent pas toujours, le corps et son cortège d'hormones régulant à la fois la satiété et la prise ou perte de poids jouant un rôle majeur.
Des hormones chef d'orchestre :
- Perdre du poids peut commencer déjà par une prise moindre d'aliments, le mécanisme étant lié à celui de la satiété, orchestré par une hormone, la ghréline tout simplement responsable de la sensation de faim.. Plus le taux de ghréline est bas, moins la faim semble importante, les épisodes de grignotage moins nombreux ainsi qu'un taux réduit de graisses corporelles : la fameuse « bouée » abdominale tant disgracieuse pour certains n'a plus lieu d'exister.
- Si la faim peut être régulée par la ghréline en partie, elle n'est la seule à pouvoir agir sur la satiété. La leptine, une autre hormone, va à la fois déployer son action sur la régulation de l'appétit, sur les quantités avalées mais aussi sur le métabolisme et le comportement alimentaire : une hormone dont le taux doit augmenter pendant que celui de la ghréline doit baisser si l'on souhaite maigrir.
La leptine et ses mécanismes :
- Le tissu adipeux un organe vivant, aussi actif et interactif que le cœur, les reins ou le foie constitue le siège de la production de bon nombre cytokines dont l'adiponectine, le TNF-alpha, les interleukines 1 et 6, l'angiotensine et la leptine : toutes ces molécules peuvent donc augmenter ou diminuer l'appétit et le métabolisme, contrôlant ainsi le poids.
- La leptine a pour rôle premier d'envoyer au cerveau des signaux pour accélérer le métabolisme des graisses et supprimer les fringales. Cette hormone, produite par les cellules graisseuses, les adipocytes, est celle qui contrôle toutes les autres hormones de l'organisme. Elle demeure notamment essentielle à la survie de l'organisme notamment en cas de famine.
- Toutefois, plus la résistance à la leptine augmente, plus les cellules de l'organisme conservent les graisses et plus ces graisses renforcent la résistance à la leptine : un véritable cercle vicieux dont il est difficile de sortir une fois celui-ci mis en place.
- Avec l'âge, le tissu adipeux a tendance à être de plus en plus prépondérant, entrainant ainsi une l'inflammation chronique mais aussi une capacité moindre de la part du cerveau pour réagir à la demande de leptine : le point de départ de bon nombre de pathologies chroniques ainsi qu'un vieillissement prématuré.
- Pouvoir diminuer l'excès de graisse sous-cutanée et viscérale semble être une piste prometteuse, en plus d'une bonne signalisation de la leptine, qui pourra alors envoyer au corps le message « on/off » de l'utilisation du tissu adipeux comme énergie.
- Bien que la leptine ne fonctionne pas seule et ne saurait être la seule responsable d'une prise de poids, certains molécules consommées régulièrement peuvent contribuer à aider à sa bonne régulation.
Leptine et alimentation : un cocktail judicieux
- Certains aliments consommés pourraient avoir une influence négative sur le taux de leptine en le diminuant : il s'agirait avant tout des aliments riches en fructose (fruits), qui augmentent la ghréline et les triglycérides, tout en empêchant la leptine et l'insuline de grimper après un repas.
- Le glutamate (MSG), présent dans bon nombre de plats asiatiques ou dans certaines préparations industrielles, supprime la leptine et la sensation de satiété qui lui est associée, augmentant ainsi l'appétit.
- En augmentant la signalisation de la leptine par certains facteurs, les récepteurs à la leptine vont être ainsi plus sensibles ainsi que ceux à l'insuline, augmentant ainsi le catabolisme des adipocytaires. Une alimentation de type paléocrétoise, riche en antioxydants, vitamines, minéraux, en polyphénols et flavonoïdes semble tout indiquée pour lutter cotre l'inflammation.
- La consommation d'omégas-3 (EPA)* de par leur action similaire sur les récepteurs à la leptine, associés à du GLA (acide gamma-linoléique) pour l'effet potentiel observé, concourt à diminuer l'inflammation, le plus souvent responsable d'une leptino-résistance.
- La consommation de rhodolia**, en baissant le taux de cortisol, va indirectement améliorer la sensibilité à la leptine ainsi qu'à l'insuline.
- Il convient de noter qu'en dehors de l'alimentation, le fait de manger la nuit, de grignoter entre les repas, le manque d'exercice ainsi que le stress peuvent avoir pour conséquence l'excès de graisses viscérales et donc d'une inflammation responsable d'une mauvaise signalisation à la leptine.
- Avec l'âge, la leptino-résistance a tendance à s'accentuer de par le surpoids et l'inflammation que subit l'organisme. Ce cercle vicieux ne saurait être rompu si une alimentation plus appropriée, prise dans le calme, en mastiquant, couplée à une meilleure hygiène de vie, moins stressante ainsi que de l'exercice ne sont associés.
* James M.J,Gibson R.A, Clelad L;G, Dietary polyunsatured fatty acids and inflammatory mediator production, Am.J Clin. Nutr., 2000 Jan, 71 (& Suppl:343S-8S. Ukoprec J., Nutrient sensing leptin and insulin action, Arch. Physiol. Biochem., 2001 Feb, 109(1):38-5
**Zakrewska et al., Glucocroticoids as Counterregulatory Hormones of Leptin, Diabetes, 1997,46:717-719