Naturopathe - Iridologue - Nutrithérapie
Ballonnements comment les éviter ?
Ces gaz intestinaux plus communément appelés ballonnements peuvent très vite altérer la vie quotidienne de par la gêne occasionnée qu'ils engendrent avec leur lots de gonflement, de douleurs voir d'odeurs nauséabondes si invalidantes. Survenant le plus souvent après les repas, ces manifestations digestives, en dehors de toute pathologie avérée, pourraient toutefois être évitées la plupart en adoptant une hygiène de vie des plus simples.
A quoi sont dus les ballonnements ?
- En premier lieu, les femmes sont plus sujettes à ce genre de manifestations du fait d'une production d'hormones qui diffèrent quelque peu de la gente masculine, la période de grossesse tendant à amplifier le phénomène de par la production accrue de progestérone, ralentissant ainsi la digestion de par la relaxation des muscles lisses. Mais de manière générale, ces ballonnements abdominaux, localisés dans l'intestin, ont pour cause essentielle une accumulation de gaz entrainant une distension de la paroi digestive et une augmentation du volume de l'abdomen : quiconque a déjà connu ce genre d'épisode se plaint d'avoir le ventre gonflé et pour cause.
- La digestion, de façon physiologique entraine une fermentation, avec des apports d'hydrogène : tout un cocktail détonant qui va pouvoir s'associer de surcroit avec les différentes molécules contenues dans les aliments consommés.
- D'un point de vue physiologique, ces ballonnements ou gaz intempestifs résultent de réactions bio-chimiques dues très souvent à la consommation de produits azotés comme les crucifères, certaines céréales ou légumineuses. Le simple fait déjà de tremper les légumes secs quelques heures avant de les faire cuire ou de faire blanchir le chou peut réduire le risque de ballonnement.
- Certaines associations alimentaires comme la très classique pain, beurre, confiture ou la consommation de produits trop mûrs, ayant commence leur fermentation peuvent provoquer les mêmes réactions, même si d'autres molécules entrent en jeu (levures, phosphore, fructose, saccharose etc...). Les boissons dites à bulle, que ce soient les eaux gazeuses, les sodas, les cocas, le cidre, la bière ou les champagnes, de par le gaz carbonique qu'elles renferment avec parfois des levures, vont initier le même processus, pour peu que l'intestin soit paresseux, encrassé ou avec une flore intestinale déséquilibrée : production de méthane assurée, synonyme de production de gaz malodorants.
- Certaines personnes ont quelques difficultés à digérer le lactose (absence de l'enzyme adéquate, porosité intestinale etc...), la consommation des laitages provoquant une fermentation une fois arrivés dans le côlon ainsi qu' une production de gaz par voie de conséquence. Pensez à remplacer les laitages à base de lait de vache, de brebis ou de chèvre par des laits végétaux par exemple et les fromages à moisissures par du chèvre frais.
- La consommation de sucre (fructose, saccharose...) engendre une production de gaz hydrogène ce qui apporte une sensation de ballonnement. Bon nombre d'aliments en sont riches à commencer par le sucre bien sûr à son état brut, le miel, la confiture, le caramel, les sirops aux fruits, les biscuits et barres chocolatées tout comme les bonbons et sucreries en tout genre. Les édulcorants (aspartame, polyol, sorbitol...) qui ont envahi les étals des supermarchés pur remplacer le sucre tant décrié ont la fâcheuse tendance, eux aussi à fermenter dans les intestins engendrant le cortège de flatulences et de ballonnements.
Des aliments à privilégier plus que d'autres :
- Certains légumes ou herbes aromatiques, une fois ingérés, provoquent une fermentation faible, diminuant ainsi les risques tout en favorisant l'expulsion des gaz intestinaux. Au hit parade de ces précieux aliments figurent l'artichaut, l'avocat, l'asperge et la laitue, le fenouil et le gingembre contribuant à éliminer les gaz intempestifs.
- Côté fruits, la papaye, l'ananas, la fraise, la framboise, le melon et le kiwi, à condition qu'ils ne soient pas trop à maturité, représentent des apports intéressants de vitamines et d'antioxydants, faciles à consommer pour qui est sujet aux ballonnements.
- Les fibres sont des éléments nécessaires et essentiels à apporter au quotidien pour assurer un bon transit et permettre à la flore intestinale de rester en équilibre : les bonnes bactéries nécessaires à la digestion peuvent ainsi travailler dans de bonnes conditions, diminuant ainsi les risques de ballonnements. Toutefois, une quantité de fibres consommée en excès (plus de 20g par jour) peut entrainer une fermentation bactérienne et donc une production de gaz importante, d'autant plus s'il s'agit de fibres insolubles, très présentes dans la salade, les épinards, les crudités ou le son de blé : mieux vaut consommer dans ce cas des légumes cuits, dits cuidités, plus faciles à digérer ou des soupes.
Des astuces et gestes faciles à adopter :
- Griller légèrement le pain permet de diminuer l'humidité qu'il contient de par son mode de fabrication : il devient plus digeste, réduisant la sécrétion des enzymes salivaires dès son entrée en bouche et de ce fait diminuant les risques de ballonnements. Choisir un pain fabriqué avec du levain (une lacto-fermentation plus douce) plutôt qu'avec de la levure est un autre réflexe à adopter, le boulanger se devant de fournir l'information.
- Même si certains aliments contiennent de l'air, il n'est pas rare d'en avaler au cours de la déglutition : bien mastiquer les aliments en mangeant, ne pas trop parler, prendre son temps de déjeuner constituent des gestes et habitudes simples qui peuvent tout aussi bien réduire le risque de ballonnement, sans oublier de ne pas trop boire trop d'eau pendant le repas, un reflexe qui le plus souvent accélère la motricité intestinale. Et entre les repas, veillez à ne pas mastiquer, notamment en abandonnant le sacro-saint chewing-gums, pourvoyeur d'air à ses dépends.
- Répartir quotidiennement son alimentation en trois repas, éviter les repas trop copieux et lourds demeurent des règles de base permettant ainsi de bien digérer.
Des solutions naturelles adaptées :
- Le microbiote intestinal, vers lequel sont tournées bon nombre de recherches, doit pouvoir, pour bien fonctionner, rester équilibré, c'est-à-dire comporter en nombre suffisant les bonnes bactéries : une cure régulière de probiotiques (en dehors de toute contre-indication liée à certaines pathologies) présente l'avantage de resemencer cette flore de façon conséquente.
- Certaines plantes prises en infusion après le repas ou sous forme d'huile esentielle sont connues depuis la nuit des temps pour améliorer le transit et limiter ainsi les ballonnements : thym, anis, mélisse, menthe poivrée ou romarin.
- La pratique d'une activité physique même modérée mais régulière agit sur les muscles abdominaux tout en massant la sphère digestive, permettant ainsi une meilleure digestion : une marche digestive après le repas ne peut être que bienfaitrice.
- Le stress de par les contractions qu'il peut engendrer au niveau des intestins représente la source parfois majeure des ballonnements : adopter des activités pour se détendre après une journée de travail ou pendant le week-end demeure une mesure simple et ô combien efficace.