Naturopathe - Iridologue - Nutrithérapie
Les aliments à éviter ou privilégier en cas de prurit
L'alimentation, une aide au traitement naturel du prurit
Le prurit est une démangeaison de la peau très fréquente , aux étiologies diverses et variées : urticaire, lichen, parasitoses, eczéma, mycosis fongoïde, éruptions virales ou des affections générales pour ne citer que les principales. Même si le premier réflexe est de se gratter, son soulagement n'est que de courte durée avec toutefois des conséquences sérieuses : risque d'aggravation du prurit et d'infection, avec une peau de plus en plus mises à nue et donc exposée aux microbes.
Le soulagement du prurit passe bien entendu par une bonne hygiène corporelle, des traitements naturels du prurit locaux et per os mais aussi par une bonne alimentation.
Les aliments à éviter en cas de prurit
Certaines substances à évincer de ses habitudes alimentaires en cas de prurit
- Le prurit peut avoir pour origine des causes toxi-médicamenteuses et allergiques, du fait de la consommation de thé, de café, d'alcool mais aussi de certains médicaments (morphiniques, antibiotiques) : pensez à faire un bilan auprès de votre allergologue pour en évincer ce type de cause. De plus, certains excitants alimentaires comme le café, l'alcool, le glutamate auraient pour effet d'augmenter les relâchements transitoires du sphincter anal avec pour incidence une augmentation du prurit anal*.
- Certaines intolérances alimentaires peuvent être à l'origine de prurits intenses, associés souvent à des rougeurs, des boutons, avec plus ou moins des maux de ventre et des vomissements. Les intolérances les plus fréquentes sont dues au gluten (blé et avoine) ainsi qu'au lactose, le sucre du lait. Les fromages renferment de la tyramine, une substance que l'on trouve également dans l'avocat, la bière et les levures : ses effets peuvent être tout aussi délétères.
Les aliments à privilégier en cas de prurit
Un bon équilibre de la flore intestinale
L'intensité du prurit peut être diminuée, si la flore dispose d'un juste équilibre de ses bactéries : les probiotiques composés notamment de souches de Lactobacillus ont des vertus anti-inflammatoires qui peuvent contribuer à réduire les démangeaisons, tout en espaçant les épisodes.
En dehors d'une supplémentation en probiotiques, pensez à consommer régulièrement des aliments lacto-fermentés tels que choucroute, câpres, concombres, carottes, oignons, betteraves, navets, daïkon, radis, haricots verts, choux fleurs, choux blancs, gari, prunes d'umé, lait caillé, kéfir de lait, koumys.
De bons acides gras pour calmer les réactions
Les démangeaisons font le lit d'irritations, de part les nombreux grattages et le« terrain » cutané devient alors inflammatoire : les omégas vont pouvoir calmer l'activité des prostaglandines ainsi que celle de certains médiateurs liés à la réaction. La consommation régulière d'omégas 3 (surtout l'EPA), peut avoir un effet bénéfique en réduisant notamment les niveaux de leucotriènes B4, impliquées dans les réactions inflammatoires, toujours présentes lors d'un prurit. Pensez à mettre régulièrement au menu des petits poissons gras comme le hareng, le maquereau, la sardine, le flétan, le saumon ainsi que le pourpier et la mâche, dans le domaine végétal.
Des vitamines « amies » de votre peau
- Consommer des aliments riches en vitamine A, comme le beurre, le jaune d'œuf, le foie, la carotte, le melon, l'abricot, la pêche jaune, ou la mangue va permettre de réhydrater la peau, qui finit par s'assécher suite aux grattages intempestifs, tout en accélérant la cicatrisation.
- La vitamine B2 ou riboflavine, améliore la qualité des tissus cutanés, son action étant renforcée par la vitamine A. Ses principales sources sont le foie surtout, les œufs, les fruits secs, les céréales complètes, les champignons, les asperges, les épinards, les petits pois, la viande, le pain complet et les bananes
- La vitamine B3 va pouvoir combler la sécheresse de la peau, diminuant ainsi les rougeurs: foie, volaille, lapin, veau, poisson (thon, saumon), son, huîtres en sont de bonnes sources.
Des antioxydants aux vertus calmantes
Les polyphénols ont des propriétés anti-inflammatoires en plus de leurs vertus antioxydantes. Ils sont présents dans diverses substances naturelles : sous forme d'anthocyanine dans les fruits rouges, le vin rouge avec ses précieux tanins, sous forme de proanthocyanidines dans le chocolat et le vin, dans le café, sous forme de flavonoïdes dans les agrumes, et sous forme de catéchines (epigallocatechin-3-gallate) dans le thé vert, de quercétine dans les pommes, les oignons ainsi que dans le vin rouge (surtout Pinot noir).
* Smith LE, Henrichs D, McCullah RD. Prospective studies on the etiology and treatment of pruritus ani. Dis Colon Rectum 1982;25(4):358-63.