Naturopathe - Iridologue - Nutrithérapie
Les aliments à éviter ou privilégier en cas de TSA troubles envahissants du développement
Piste génétique, environnementale, carences en certains micro- ou macro nutriments, les causes des troubles du spectre de l'autisme (TSA) et qui regroupent plusieurs maladies dont l'autisme et le syndrome d'Asperger restent toutefois encore inconnues de nos jours, avec toutefois un constat fait par les multiples recherches scientifiques menées à ce sujet : ces troubles dénotent la présence d'anomalies du développement cérébral.
Ces dernières se traduisent par de nombreux symptômes comme l'irritabilité, les changements d'humeur, des altérations de la capacité à communiquer et à interagir socialement, ces troubles touchant de nos jours de 1 à 2 personnes pour 1 000 en ce qui concerne l'autisme, et de 6 pour 1 000 pour ce qui est des TSA, l'autisme infantile étant 4 fois plus fréquent chez les garçons que chez les filles.Les traitements actuels proposés à base de médicaments psychotropes, antipsychotiques s'avèrent parfois efficaces mais avec des effets secondaires importants, couplés à des prises en charge psycho-dynamiques, des méthodes comportementales sans oublier l'alimentation qui peut s'avérer être un outil supplémentaire pour aider ces personnes dans leur quotidien.
Les aliments à privilégier en cas de TSA troubles envahissants du développement
Grâce aux nombreuses études scientifiques publiées de nos jours sur les incidences délétères des pesticides sur la santé globale de l'individu, certaines (étude CHARGE -Childhood Autism Risks from Genetics and Environment) ont démontré que le risque d'avoir un enfant autiste est plus élevé chez les femmes enceintes vivant près d'espaces traités avec des pesticides, comme les champs, les terrains de golf, les vignes : la proximité, le contact notamment avec des organophosphates pendant la grossesse serait associés à une augmentation de 60 % du risque de TSA.
En dehors de la pollution environnementale possible, le choix d'une alimentation dénuée la plus possible de ces pesticides reste un moyen préventif de diminuer les risques vis-à-vis de son futur de bébé : choisir des légumes, des fruits le plus possible issus de l'agriculture biologique ou du moins raisonnée, locale, permettant ainsi en se déplaçant de jeter un œil sur les autres cultures et traitements utilisés par les agriculteurs.
Une nouvelle étude épidémiologique publiée dans le Journal of American Medical Association prône en faveur de bonnes habitudes alimentaires de la mère avant et pendant la grossesse, notamment en ce qui concerne les apports en vitamine B9* ou folates. Sur un total de 270 cas d'autisme enregistrés au cours du suivi, chercheurs ont constaté que les mères qui avaient pris de la vitamine B9 avant et pendant la grossesse avaient un risque diminué de 40% de donner naissance à un enfant autiste comparativement aux mères qui n'en avaient pas pris.
Même si des études supplémentaires sont nécessaires pour démontrer la relation de cause à effet, rien n'empêche de consommer des aliments riches en cette précieuse vitamine, essentielle notamment dans la synthèse de l'ADN et le renouvellement cellulaire. Faire le plein de vitamine B9 est chose aisée : il suffit de consommer régulièrement des céréales complètes, du foie, des œufs, du lait, mais aussi du soja, des noisettes et des levures.
La piste du magnésium
- Le magnésium demeure le 2ème cation le plus important afin s'assurer un fonctionnement optimal de toutes les cellules, et en particulier un fonctionnement musculaire et cérébral optimal. Au niveau du cerveau, les processus de mémoire et d'apprentissage, à travers certains neurotransmetteurs (dont la dopamine), sont sous la dépendance du magnésium ainsi que sous celle du pyridoxal-5-phosphate (PLP), la forme active de la vitamine B6. Aux vues des dernières recherches scientifiques, il s'avérerait que l'enzyme qui transforme justement la vitamine B6 en sa forme active, la PLP, ne soit pas assez efficace chez enfants souffrant d'autisme. L'association de ces deux composés permettrait de réduire les symptômes autistiques et d'améliorer l'état de la moitié des enfants autistes.
- L'alimentation, bien que souvent insuffisante pour combler les carences, peut être pourvoyeuse de ces deux éléments, faciles à intégrer dans les repas pris au quotidien car bon nombre de produits en contiennent. Les aliments les plus riches en pyridoxine sont les volailles, les foies ( boeuf, agneau, veau), les bananes, les différentes formes de choux, les tomates, les épinards, les pommes de terre. Côté magnésium, la première source de magnésium demeure quant à elle, plutôt d'origine cérealière, avec notamment tous les produits à base de céréales intégrales ou de farine complète, les germes de maïs ,orge ou de blé (sous forme de graines germées par exemple)
Tous les oléagineux en représentent également une excellente source dont la noix d'Amazonie, l'amande sèche, la noix du Brésil ou de cajou, ainsi que la noisette et la figue sèche.
Les algues, les légumes secs (pois sec cassé, haricots blancs, pois chiches) ainsi que le cassis frais, la banane, le pourpier et l'épinard cru viennent compléter le tableau, auquel se rajoutent les fruits de mer (410mg de magnésium pour 100 grammes), les poissons(50mg) et les escargots.Le cacao en poudre ,quant à lui, titré à 70%, peut apporter entre 150 à 400mg de magnésium pour 100g.
Une alimentation riche en oméga-3
- Les omégas 3, une des formes des acides gras dits polysaturés, jouent un rôle clé dans le développement normal du cerveau et du système nerveux central de l'enfant, dont l'acide docosahexaénoïque (DHA) qui participe au développement cérébral du fœtus et du nouveau-né.L'acide eicosapentaénoïque (EPA), une autre forme d'AGE influençe, plus quant à lui, le comportement et l'humeur de l'enfant : une déficience ou un déséquilibre de ces acides pourraient contribuer aux troubles du développement et certains enfants autistes en manqueraient.
- De plus, des apports d'omégas 3 ont démontré qu'ils augmentaient sur le long terme la production de neurotransmetteurs, l'énergie et la bonne humeur dans le cerveau émotionnel. Huile de sardine, de maquereau, d'anchois, de saumon sauvage mais aussi les algues océaniques ou non océaniques (la spiruline, la chlorella, la Klamath) en contiennent des teneurs importantes. Dans le domaine végétal, les graines de chia, les huiles de lin, de cameline, de périlla, de noix tout comme les légumes verts à feuilles (mâche, chou, laitue...) et le pourpier renferment des ALA, une autre forme d'omégas 3 tout aussi importants.
Des régimes peut-être à privilégier ?
- Le régime cétogène, qui bien que testé seulement sur des animaux, pourrait déboucher sur une nouvelle voie positive en matière d'améliorations dans le comportement social. Ce type de régime, déjà utilisé dans le cadre de l'épilepsie, est caractérisé par une forte teneur en lipides et peu de glucides. Le but est de conduire l'organisme à produire des corps cétoniques, issus des lipides, tout comme lors d'un jêun. Les résultats publiés par un groupe de chercheurs brésiliens tendraient à démontrer chez un groupe de souris des scores plus élevés sur une échelle de sociabilité.
- Une autre piste, bien qu'invalidée par l'agence française de sécurité sanitaire des aliments (ANSES), dans son rapport d'avril 2009,vient du constat fait que les enfants autistes souffrent souvent de symptômes gastro-intestinaux. Une autre solution en matière d'alimentation consisterait donc à adopter un régime sans gluten**, ce d'autant plus que ces enfants présentent des anomalies du système immunitaire, notamment par la présence d'anticorps dirigés contre une protéine du gluten : la gliadine.
Les bienfaits des choux
Chez des jeunes gens présentant un trouble du spectre de l'autisme, la consommation régulière de légumes riches en glucoraphanine pourrait permettre d'améliorer certains troubles du comportement liés à la maladie. Tous les légumes de la grande famille des crucifères comme le brocoli, les choux en général, le navet, le radis, le cresson une fois mastiqué et avalé transforme cette molécule en sulforaphane***, un élément également protecteur pour toutes les cellules face au stress oxydatif, à l'inflammation, aux dommages subis par l'ADN et aux vertus détoxifiantes.
Des aliments à éviter en cas de TSA, troubles envahissants du développement
• Une alimentation riche en sucres rapides (bonbons, biscuits, barres chocolatées, boissons sucrées) mais aussi en hydrates de carbone raffinés a été associée à de mauvaises performances cognitives chez les enfants : certains individus ont une véritable hypersensibilité aux produits sucrés. Privilégiez plutôt les fruits si vous ne pouvez vous passer de sucre : ils vous apporteront leur fructose, en plus de leurs bonnes vitamines et enzymes nécessaires à la digestion. Si vous avez soif, l'eau reste la meilleure boisson mais rien ne vous empêche de déguster un verre de jus de fruits frais pressé.
• Les acides gras « trans », obtenus par la cuisson et l'hydrogénation des huiles (ajout d'hydrogène pour rendre l'huile solide à température ambiante), sont présents dans bon nombre d'aliments : mayonnaise, margarines, pâtisseries, les frites et autres produits frits, sauces industrielles. Or, ils sont toxiques pour notre système nerveux et provoquent des déficiences en AGE, des acides gras essentiels pour le fonctionnement de notre organisme.
*Surén P, Roth C, Bresnahan M, et al. Association Between Maternal Use of Folic Acid Supplements and Risk of Autism Spectrum Disorders in Children. JAMA. 2013;309(6):570-577. doi:10.1001/jama.2012.155925
**Nga M. Lau, Peter H. R. Green, Annette K. Taylor, Dan Hellberg, Mary Ajamian, Caroline Z. Tan, Barry E. Kosofsky, Joseph J. Higgins, Anjali M. Rajadhyaksha, Armin Alaedini. Markers of Celiac Disease and Gluten Sensitivity in Children with Autism. PLoS One. Juin 2013. Volume 8: 6. e66155
***Singh K, Connors SL, Macklin EA, Smith KD, Fahey JW, Talalay P, Zimmerman AW. Sulforaphane treatment of autism spectrum disorder (ASD). Proc Natl Acad Sci U S A. 2014 Oct 13. pii: 201416940.