Naturopathe - Iridologue - Nutrithérapie
Les aliments à éviter ou privilégier en cas d'obésité
L'alimentation, une aide au traitement naturel de l'obésité
Le surpoids et l'obésité se sont particulièrement développés dans les pays industrialisés au cours des dernières années : rien qu'en France, leur incidence a doublé en 15 ans et concerne aujourd'hui pas moins de 30% des adultes et 12% des enfants, une obésité juvénile qui ne fait que croitre.
L'obésité constitue aujourd'hui un problème mondial de santé publique du fait de l'augmentation du risque de mortalité qu'elle engendre ainsi que de nombreuses maladies comme le diabète de type II, l'hypertension artérielle, les maladies cardio-vasculaires et rénales, les pathologies respiratoires, certains cancers, l'arthrose.
Son apparition peut revêtir bon nombre d'origine, allant de l'hérédité à une dérégulation hormonale, une trop grande sédentarité, un stress mais aussi à une alimentation déséquilibrée. En deux générations, l'alimentation des pays occidentaux s'est complètement transformée, privilégiant une alimentation riche en graisses, surtout d'origine animale et d'aliments à forte densité énergétique, au détriment d'aliments d'origine végétale.
Les plats que nous consommons sont devenus trop riches en lipides et en sucres rapides et trop pauvres en fibres. A côté du traitement naturel de l'obésité, pour perdre du poids tout comme pour prévenir l'obésité ou du surpoids, l'alimentation a donc un rôle primordial à jouer.
De bonnes règles alimentaires à adopter
- Perdre du poids ne passe pas forcément par la privation: les régimes amaigrissants peuvent faire perdre du poids mais la privation est telle que s'ensuivent souvent des périodes d'abus alimentaires pour combler la frustration qui en résulte. Des problèmes d'ordre psychologique peuvent ainsi voir le jour (sentiment d'échec, culpabilité, atteinte de l'estime de soi ) et compliquent ainsi le problème de l'obésité et sa prise en charge.
- Il est important de bien respecter les heures de repas : sauter des repas ou manger entre les repas ne fait qu'inciter l'organisme à stocker, ce dernier n'appréciant guère la restriction ou la privation.
- Des menus variés avec des aliments sains et goûteux vont inciter à éduquer ses sens : une bonne huile d'olive, des herbes fraîches, un épice. Cette perception des valeurs gustatives des aliments consommés peut permettre de sortir du cercle vicieux, à savoir « je mange pour me remplir ou pour combler un vide » : en portant attention sur ce que l'on mange, nous mangeons moins vite et en quantité moindre. Et évitez de lire ou de regarder la télévision en mangeant, ceci afin de rester concentré sur ce que vous mangez.
- Prendre son temps pour manger est un facteur clé, qui va permettre à l'organisme de bien assimiler les aliments ingérés. Cela passe notamment par le fait de bien mastiquer car c'est notre bouche qui envoie le signal de satiété au cerveau : les glandes salivaires, les récepteurs gustatifs se comportent comme un véritable scanner, analysant, mesurant chaque molécule ingérée. Si mangez plus lentement vous semble difficile, quelques astuces peuvent vous y aider comme déposer votre fourchette à chaque bouchée, mastiquer au moins 10 fois chaque cuillerée, prévoir une collation si vous devez manger tard, afin de vous éviter d'engloutir le contenu de votre assiette.
Les aliments à éviter en cas d'obésité
Des aliments « non gratta » au menu
- La consommation de sucres raffinés augmente la synthèse de l'insuline, qui a un rôle majeur dans le contrôle de notre métabolisme. Elle stimule les réactions anaboliques des sucres, des protéines et des graisses, notamment dans le tissu graisseux, dans le muscle et dans le foie, réduisant le taux de sucre sanguin en augmentant son absorption par les cellules de l'organisme, afin de conserver les ressources énergétiques. L'insuline ne fonctionne pas seule : elle est contrebalancée par une autre hormone antagoniste, le glucagon qui, au contraire, stimule le catabolisme, c'est-à-dire la destruction des sucres, protéines et graisses. Le ratio insuline/glucagon, déterminé par le régime alimentaire, va augmenter l'accumulation des graisses et la synthèse d'acides gras s'il est déséquilibré. La suralimentation peut entrainer une insulino-résistance, par diminution de la sensibilité des récepteurs à l'insuline, et donc augmenter le stockage des graisses, l'insuline interagissant avec d'autres hormones (cortisol, DHEA, IGF-1). Ce processus est le chemin tout tracé pour aboutir au maladies comme celles liées au syndrome métabolique : obésité, hypertension artérielle, diabète, taux de cholestérol élevé. Il est donc recommandé de bannir certaines substances ou aliments de son alimentation, qui se cache parfois dans nos boissons ou plats de tous les jours.
- Diminuez le plus possible votre consommation de sucre (blanc, miel, sirop de mélasse, de riz) mais aussi de produits sucrés comme les boissons type sodas, les colas, les apéritifs : les jus de fruits « 100% pur jus » aux nectars et les fruits pressés seront moins caloriques. Méfiez-vous des produits auxquels sont adjoints fructose et autre saccharose : sodas mais aussi confiseries, desserts lactés, aliments congelés ou en conserve riches en amidon, un autre type de sucre.
- Limitez un temps soit peu vos apports en matières grasses dites saturées que renferment les charcuteries, les viandes grasses, les fromages, les fritures. Méfiez-vous des graisses cachées dans les sauces industrielles, les biscuits, les viennoiseries, les barres chocolatées. Certaines préparations, même si elles contiennent des légumes, sont riches aussi en lipides : c'est le cas du céleri rémoulade, de la macédoine, des betteraves (avec la vinaigrette), du caviar d'aubergines et autres entrées à l'huile. Et privilégiez le plus possible les modes de cuisson sans gras : griller, pocher, bouillir, à la vapeur ou au four
Les aliments à privilégier en cas d'obésité
Des fruits et légumes mais pas seulement
- Les fruits et légumes ont l'avantage d'être riches en fibres, en eau et en éléments nutritifs : ces aliments occupent une grande place dans l'estomac lorsqu'on les ingère et contribuent ainsi au rassasiement, tout en diminuant la densité calorique des repas. Les fibres alimentaires sont incontournables de part leur mode d'action complet : elles ralentissent l'absorption du sucre dans le sang, elles gonflent en absorbant de l'eau et procurent ainsi à l'estomac la sensation d'être comblé. Pour contrôler son poids, il est recommandé de consommer de 25 g à 35 g de fibres par jour : 3 fruits, 4 légumes, 5 produits céréaliers à grains entiers et le quota est atteint.
- Consommer des pâtes, du riz, du pain complet ou des légumes secs à chaque repas permet d'apporter des aliments à index glycémique bas à l'organisme ainsi qu'un effet rassasiant plus important que les céréales dites raffinées ( sucres rapides), qui seront brûlées plus rapidement.
- Les protéines sont très importantes dans une alimentation équilibrée parce que ce sont elles qui rassasient le mieux et qui fournissent une énergie stable ,contrairement aux sucres qui donnent une poussée d'énergie de courte durée. En consommer dès le matin contribue à fournir de l'énergie à l'organisme tout au cours de la journée et permet ainsi d'éviter les fringales. Encore faut-il puiser dans les bonnes sources protéiques, 80% des protéines consommées actuellement étant d'origine animale ( à forte teneur en acides gras saturés), avec une tendance à l'excès. Mieux vaut donc opter pour des protéines végétales le plus souvent possible, qui peuvent aider à contrôler le poids*, tout en apportant l'énergie requise à votre organisme : des purées d'oléagineux( amande, noisette, noix de cajou), et des légumineuses ( lentilles, pois chiche, quinoa, pois cassé, haricots azukis), avec leur cortège de couleurs et de saveurs, le plus souvent possible. Deux à trois fois par semaine, faites-vous plaisir avec certaines protéines animales maigres ou riches en bons acides gras comme l'œuf, les fruits de mer, le poisson ou la viande maigre ( veau, poulet, dinde)
Une collation, pourquoi pas ?
Une collation nutritive l'après-midi peut s'avérer bienfaisante en ce sens qu'elle prévient les crises d'hypoglycémie (baisse du taux de sucre sanguin) : c'est lorsqu'elles surviennent que l'organisme est prêt à dévorer n'importe quoi et en priorité les aliments sucrés. Optez donc pour des aliments riches en protéines et glucides comme les fruits, les fruits secs, des purées de fruits, des galettes de riz ou de pain des fleurs. En prenant une collation 2 heures avant de passer à table, vous mangerez alors des quantités plus raisonnables au dîner.
Des « alicaments » dans votre assiette
Consommer régulièrement des acides gras omégas 3 permet d'augmenter la lipolyse et de diminuer ainsi le stockage du sucre sous forme de graisses. Régalez-vous des fameux poissons gras des eaux des mers froides que sont le maquereau, le hareng, la sardine, le flétan ou le saumon sauvage. Pensez également au pourpier ou à la mâche, riches eux aussi en omégas 3, sans oublier le bouchon d'huile végétale de lin, de cameline ou de colza juste au moment de servir : un plein d'acides gras essentiels bon pour votre poids mais aussi pour vos artères.
Le chrome joue un rôle régulateur sur la glycémie, en augmentant la sensibilité des tissus à l'insuline : il évite ainsi les envies de sucre chez les obèses, grands consommateurs de cet aliment. Le chrome est un oligo-élément incontournable également de par son action dans le métabolisme des lipides et des protéines, tout en favorisant l'action de plusieurs enzymes nécessaires au fonctionnement de l'organisme. Les aliments les plus riches en chrome sont la levure de bière et le foie de veau. Plusieurs fois par semaine, mettez également dans votre assiette du brocoli, des haricots verts, des pommes de terre, des céréales à grains entiers, du germe de blé, des champignons, des asperges, des jaunes d'œufs et des prunes car tous ces aliments en contiennent aussi des quantités intéressantes.
Le piment de Cayenne ** (Capsicum frutescens) aurait un effet bénéfique sur le métabolisme des matières grasses, sur la dépense énergétique au repos ainsi que sur le contrôle de l'appétit : une pincée au moment de servir sur votre plat principal, rien de plus facile.
Des antioxydants pourquoi pas ?
- La suralimentation et l'obésité induisent un stress oxydant qui pourrait représenter un facteur pathogène conduisant à l'insulinorésistance, au diabète de type 2 et aux complications cardiovasculaires. Apportez des antioxydants, via l'alimentation, va diminuer en partie les effets délétères des radicaux libres : l'oxydation qu'ils génèrent dénaturent les protéines, les lipides, les sucres et même l' ADN, et par là même les membranes cellulaires et les cellules. Une alimentation riche en fruits et légumes permet d'apporter bon nombre d'éléments antioxydants, avec notamment une part toute spéciale à accorder aux végétaux riches en quercétine (oignon), anthocyanes (baies violettes et rouges), resvératrol (raisin, vin rouge) et épigallocatéchine *** ( thé vert). Enfin, il a été démontré très récemment qu'au cours du syndrome métabolique ****, qui se caractérise en autre par une augmentation du tour de taille (obésité abdominale), les défenses antioxydantes de l'organisme étaient d'autant plus altérées que le syndrome était important : raison de plus pour faire le plein d'antioxydant.
- L'acide alpha-lipoïque (AAL) est un acide soufré qui joue un rôle clé dans la production de l'énergie dont l'organisme a besoin pour bien fonctionner. Mais il est aussi doté d'un important pouvoir antioxydant, ayant de plus la propriété de recycler partiellement d'autres antioxydants, notamment la vitamine E, la vitamine C et le glutathion, ce qui augmente ainsi leur durée de vie et leur efficacité. Un organisme en bonne santé produit de l'AAL en quantité suffisante mais sa production est diminuée en cas de maladie et notamment en cas de diabète, de cirrhose du foie ou de maladie de cœur, souvent liées au problème d'obésité. Les abats, en particulier le foie, certains légumes verts (épinard, brocoli) et la levure en contiennent de bonnes quantités. Une étude récente ***** a montré qu'une supplémentation en acide alpha-lipoïque, à raison de 800 mg/jour pendant quatre mois, permettait de réduire significativement le poids, l'indice de masse corporelle( IMC), la pression sanguine et la circonférence abdominale chez des sujets obèses ou pré-obèses. Cet antioxydant semble donc être un candidat idéal pour lutter contre l'obésité et les troubles qui en découlent.
Du sport à toutes les sauces
Si la première des solutions qui vient à l'esprit pour perdre du poids tient dans le choix des aliments, il convient de ne pas oublier la dépense énergétique procurée par la pratique régulière d'une activité physique ou sportive : la combinaison alimentation-exercice permet d'éviter les frustrations dues à un régime alimentaire pauvre en calories tout en vous procurant les hormones du plaisir sécrétées lors d'une activité physique. Marche régulière, vélo en famille le week-end ou bien tout simplement aller promener le chien ou chercher le pain à pied sont de bonnes habitudes qui peuvent contribuer petit à petit à faire perdre du poids.
Obésité et stress peuvent être liés
Le stress a pour effet de libérer un certain nombre de catécholamines qui vont libérer des acides gras et donc de l'énergie, via l'action du cortisol. Or, les cellules graisseuses de notre corps ont une enzyme qui fabrique du cortisol et de ce fait vont accroitre le nombre de cellules graisseuses : le stress peut donc contribuer à augmenter l'obésité. Lorsque l'on est stressé, le réflexe est de manger soit plus vite, soit plus que nécessaire voir parfois les deux : diminuer les sources de stress, s'aider d'outils pour mieux apprendre à les gérer peut éviter de vouloir se calmer par la nourriture.
* Kim SW, Moon SJ, Popkin BM, The nutrition transition in South Korea, Am J of Clin Nut, 2002, 71:44-53
** Effect of green tea catechins with or without caffeine on anthropometric measures: a systematic review and meta-analysis. Phung OJ, Baker WL, et al. Am J Clin Nutr. 2010 Jan;91(1):73-81. Epub 2009 Nov 11. Review
*** Effects of novel capsinoid treatment on fatness and energy metabolism in humans: possible pharmacogenetic implications. Snitker S, Fujishima Y et al. Am J Clin Nutr. 2009 Jan;89(1):45-50.
**** Diabetologia "Insulin regulation of glucose and lipid metabolism in massive obesity"1990, vol. 33, no4, pp. 228-236
***** Alpha-Lipoic Acid Supplementation: A Tool for Obesity Therapy? Carbonelli MG, Di Renzo L, Bigioni M, Di Daniele N, De Lorenzo A, Fusco MA. Department of Neuroscience, Division of Human Nutrition, University of Tor Vergata)